pays-bas

Verdun.

Retour par Bastogne et les Ardennes belges,

la Lorraine et Verdun,

et la visite du Mémorial.

 Crée en 1967 sous l'égide de Maurice Genevoix,

le Mémorial, actuellement l'un des principaux musées européens de la Grande Guerre,

est un véritable témoignage de la vie quotidienne et de la souffrance

des soldats qui ont vécu cette tragédie.

Quelques kilomètres plus loin, l'Ossuaire de Douaumont,

monument qui a permis de donner une sépulture à tous ces soldats non identifiés

tombés durant la bataille de Verdun ...

toute une génération de jeunes hommes injustement décimée ...

Soirée-étape sur le parking de l'usine et du magasin de vente des dragées Braquier à Verdun,

Verdun berceau de cette confiserie depuis 1220.

Dès 1871,  les établissements Braquier perpétuent  la fabrication traditionnelle de cette gourmandise,

à base d'amandes mais aussi de noisettes, nougatine, chocolat, pâte d'amande, ...

Visite d'usine très intéressante

avec un passage à la boutique qui ne nous laisse pas indifférents !

C'est par la Voie Sacrée que nous poursuivons notre retour,

avec encore une fois un problème de frigo (le x^ème ....)

qu'un concessionnaire de la région de Troyes veut bien prendre en charge rapidement ;

une dernière nuit sur l'aire de Chaource, (célèbre pour son fromage),

avant de retrouver notre Berry.

Les champs de colza et les vignes ont remplacé les cultures de tulipes,

les champs inondés de l'Aube, les canaux ...

Vingt-huit  jours de voyage,

une journée et demie de pluie,

des journées, certes, souvent ventées et frisquettes mais très ensoleillées,

un circuit de près de 3500 kilomètres,

sans connaître toutes les facettes de ce pays attachant qu'est la Hollande;

on rêverait presque déjà d'y retourner !

Les voyages aussi ont une fin ...  

plus que deux jours en passant par le Brabant-Septentrional

avec un arrêt à Breda,

 ses vastes rues piétonnes

et sa superbe et grande église Notre-Dame.

De style gothique brabançon,

cet édifice renferme plusieurs tombeaux

dont celui, imposant et de style Renaissance,

 de Englebert II de Nassau et de son épouse.

 Motifs sculptés sur les stalles du chœur (XV^ème siècle)

divers et parfois surprenants.

Nuit à Alphen au mini-camping à la ferme de "Schellehoeve",

 au milieu des cultures d'asperges,

avant de rejoindre le petit village de Stramproy

et son moulin sur pivot restauré par deux passionnés

qui prennent  beaucoup de plaisir à nous expliquer son fonctionnement.

 Nous sommes déjà en Limbourg, à deux pas de la Belgique,

tout près de Thorn, le village blanc.

Stationnés sur un grand parking avec trois places réservées aux camping-cars,

nous pouvons flâner en toute tranquillité

dans les rues de cette bourgade aux maisons peintes en blanc;

arrivés en fin d'après-midi, nous visitons l'église abbatiale assez rapidement,

(l'heure de fermeture étant assez tôt),

mais ne manquons pas de déguster de délicieuses crêpes,

 crêpes qui nous semblent très prisées dans la région ...

étant donné la clientèle des lieux.

Nuit pluvieuse mais réveil avec le soleil

qui prendra bien des libertés au cours de la journée,

laissant place aux nuages et à la fraîcheur pour notre dernière étape hollandaise,

Maastricht. 

 Le centre de la ville étant, paraît-il, peut accessible aux camping-cars,

nous optons pour les transports en commun.

Garés sur un parking près de "pleinstadion",

c'est avec un bus de la ligne 3 que nous arrivons en plein "centrum" ... avec la pluie !

Aubaine : un ancien bus scolaire propose des visites commentées de la ville,

nous profitons de ce petit périple bien à l'abri.

Le pont Saint-Servais, le plus vieux pont des Pays-Bas,

le centre Céramique,

le musée des Bonsenfants, ancien couvent,

le Gouvernement où fut signé, en 1992, le Traité de Maastricht,

le Mont Saint-Pierre, colline culminant à 123 mètres ! ,

le quartier de la Boschstraat, ancien quartier de drapiers,

le majestueux hôtel de ville,

la basilique Saint-Servais,

les casemates, système défensif datant du XVI^ème siècle,

le "Stokstraatkwartier, le plus ancien quartier de la ville, ... 

Repas de midi bien à l'abri, le temps de voir le soleil revenir,

 nous permettant ainsi une promenade bien tranquille

avec en fin de parcours la visite de la basilique.

Le beau temps revenu, la ville s'anime

et c'est même en musique et en chants que nous la quittons.

Quelques kilomètres et nous voilà en Belgique

avec ses routes "dégradées", "déformées" voire pourries;

Les paysages des Hautes Fagnes sont bien différents

et c'est à Malmédy sur l'aire pour camping-cars que nous faisons étape. 

Adieu la Hollande,

sa propreté, son calme, sa sérénité, sa quiétude et sa manière de vivre.

Soleil et chaleur pour notre petit circuit en Overijssel 

 avec un premier arrêt à Staphorst,

localité particulière où, paraît-il,

la vie s'y déroule selon les principes d'un protestantisme sévère.

Les femmes, et même les fillettes,

y portent encore le costume traditionnel

mais refusent d'être photographiées.

 Ici, la couleur des vêtements n'est pas signe de statut social

ni d'appartenance à une famille,

elle rappelle des périodes de deuil (très grand, grand deuil, ...).

De pimpantes fermes de type "ferme-halle", aux volets verts,

s'alignent sur la route menant à la ferme-musée,

superbe témoignage de la vie de la fin du XIX^ème et du début du XX^ème.

Un repas à la façon hollandaise fait de petits beignets de poisson

et nous reprenons la route pour Zwolle,

ville natale du peintre Gérard Ter Borch (1617 - 1681),

avant de rejoindre Geithoorn, pittoresque bourg lacustre,

niché au sein de la réserve naturelle de Weiden.

De longs canaux et fossés creusés pour transporter la tourbe, bordés de chaumières,

donnent à ce village  un petit air de marais poitevin.

Une petite "Venise" pleine de charme.

Plusieurs particuliers ont aménagé des aires de stationnement pour camping-cars

comme celle du "Camperplaats Haamstede", le long du grand canal.

(12€ la nuitée avec tous les services avec douches et toilettes),

Quel plaisir de flâner entre barques et vélos

loin de nos villes polluantes et bruyantes!

Soleil au réveil de ce premier mai,

une belle journée en perspective pour profiter de l'extrême nord-est des Pays-Bas.

Pas de visite de Groningen, :

nous avons en vain cherché un lieu de stationnement.

Alors direction le nord et arrêt dans le village de Winsun :

balade, emplettes et lunch au restaurant Gouden Parker (le seul ouvert)

pour célébrer ce jour tout particulier.

Moulin, jardinets fleuris, maisons à tuiles vernissées et superbes "chaumières", port,

un village très tranquille comme à l'accoutumée.

Puis Delfzijl, port maritime sur le golfe du Dollard, face à l'Allemagne;

ce serait là que Simenon aurait conçu le personnage de l'inspecteur Maigret.

Le soleil brille, certes, mais le vent du nord ne réchauffe guère!

Une soirée étape sur la petite aire de Slochteren bien abritée

 (Petite aire de 3 places à conseiller (Camperplek "Duurswoldje") : 7€ la nuit plus 1€ pour la wifi.)

avec face à nous un parc avec quelques animaux : émeu, cochon, chèvres, oies, ...

un lieu idéal pour passer une nuit réparatrice avant de découvrir la Drenthe,

région qui était la plus grande région productrice de tourbe,

longtemps utilisée comme combustible.

Cultures (pommes de terre, céréales, ...),

élevage de chevaux (selle et attelage),

et grandes fermes-halles particulièrement pittoresques.

Promenade dans le bourg de Zuidlaren

avec son canal en réfection,

son moulin-musée de Wachten

et son grand champ de foire,

lieu probable de vente de chevaux.

Nous aurions aimé, l'après-midi, pouvoir contempler ces fameux "hunebedden",

monuments funéraires datant de l'époque néolithique,

mais pas de stationnement possible...

nous terminons cette journée en parcourant le "Nationaal Park Dwingelderweld" ,

parc boisé aux superbes petits villages semblant sortir d'un cocon de chaume,

avant de nous installer dans un camping familial de la région de Beilen,

au milieu de l'immensité silencieuse de la campagne hollandaise.

La digue du Nord franchie,

plus de cultures de tulipes, jacinthes et narcisses;

les fermes aux toits de chaume et leurs immenses prairies

semblent davantage tournées vers l'élevage :

  moutons, chevaux et surtout vaches frisonnes, atout de cette région.

Premier arrêt de la journée, Leeuwarden ;

stationnés le long d'un quai,

nous partons à la découverte de ce chef-lieu qui doit sa réputation

à la place importante qu'elle occupe dans l'industrie laitière des Pays-Bas.

Leeuwarden est aussi connue pour le "Tour des onze villes",

course de patinage de fond

qui ne peut avoir lieu que lorsque la glace est assez solide pour accueillir 15000 patineurs !

La plupart des maisons sont pavoisées,

il est vrai que nous sommes le 30 avril,

jour de la reine,

jour d'autant plus important cette année puisqu'elle abdique en faveur de son fils.

Les hollandais sont dans la rue et font la fête,

impossible de visiter la ville tant la foule est dense ... 

Nous apercevons la tour Oldehove, en briques,

 fortement inclinée et dominant la ville,

nous préférons partir vers le nord et ses petits villages tranquilles;

Wierum,

petit port aux maisons modestes avec son église construite légèrement en hauteur.

 Belle vue sur la mer de Wadden, on apercevoit même l'île d'Ameland;

Nes, Moddergat,

Anjurn

et enfin Dokkum

où nous pensions passer la nuit sur l'aire pour camping-cars.

Les forains y sont installés,

nous terminons la soirée au camping où l'accueil est plutôt froid ...

 travailler un jour férié ne semble pas du goût de l'employée de la réception!

La ville est construite sur un léger tertre,

certaines rues sont même en pente !

Le port semble apprécié des plaisanciers.

La fête se termine tôt, toutefois un feu d'artifice clôturera la soirée.

Quelques jours dans les régions voisines

et nous revenons vers les lacs frisons.

Toujours de grandes prairies accueillant 

d'importants troupeaux de vaches, de moutons mais aussi de chevaux. 

Joure, 

petite ville spécialisée dans l'horlogerie depuis le XVII^ème siècle,

Grou,

près du lac Pikmar,

charmant village tourné vers les sports nautiques,

Wiuwerd,

dont la crypte de l'église a de curieuses propriétés ;

en effet, les corps des personnes enterrées dans le caveau

ont été préservés de la décomposition

par un gaz "antimonieux" qui se dégageait du sol.

On peut d'ailleurs voir 4 momies exposées sous une plaque de verre.

Sneek, Bolsward, Workum et Lemmer

teminent notre découverte de cette région avant d'entrer en Flévoland

pour une soirée-étape sur l'aire d'Urk,

ancienne île rattachée à la terre depuis la création du polder du nord-est.

Est-ce le fait d'être la veille de la fête nationale (5 mai)...

mais aucun agent n'est venu nous demander notre écot! 

C'est si rare ... 

"A Amsterdam, il y a les eaux, il y a les âmes.

J'ai vu les eaux dans les canaux, j'ai pas vu d'âme à Amsterdam.

A Amsterdam y a des vélos et y a des trams et des bateaux ..."

 Guy Béart

Qu' elle soit chantée par Brel ou par Béart,

Amsterdam garde un certain charme.

Ciel bleu, soleil, chaleur étaient au rendez-vous

pour notre installation au Gaasper Camping,

situé à 500 mètres de la station de métro;

(solution idéale d'autant plus que l'on peut s'y procurer

 tickets de métro et billets d'entrées à divers musées ou activités) 

20 minutes de trajet et nous voilà au cœur de la ville.

Débarqués à Centraal Station,

nous optons pour un aperçu des lieux au fil de l'eau,

avant de parcourir la ville à pied. 

Le port,

les canaux,

le Singel, le Keizersgracht, le Prinsengracht, ...

une ceinture de canaux inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO,

la ville,

et ses maisons des XVII^ème et XVIII ^ème siècles

aux pignons à redents ou en cloche,

avec des poutres à palans aux frontons pour hisser les marchandises,

 encore utilisés lors des déménagements

étant donné l'étroitesse des façades.

Le marché au fleurs,

L'Hermitage,

installé dans un ancien hospice du XVII^ème,

antenne du musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg

accueillant l'exposition Pierre le Grand,

la maison d'Anne Franck,

émouvant témoignage de cette famille juive vivant cachée

durant plus de deux ans,

trahie, déportée

et dont seul le papa revint d'Auschwitz,

la Westerkerk

et son carillon qui ponctuait la vie d'Anne ;

 Rembrandt  y est enterré

mais l'emplacement exact de son tombeau n'est pas connu.

 Encore une dernière balade dans la ville,

le temps de croiser un mariage,

de découvrir différents quartiers sans oublier  ...

le quartier rouge !!!

 Il y a tant à voir à Amsterdam qu'il faudrait bien y rester une semaine ...

musées, églises, béguinage, quartiers spécifiques, ...

Alors quand reviendrons-nous ???

 Nous commençons notre remontée de la péninsule hollandaise

 par l'ouest avec un premier arrêt à Alkmaar,

cité historique fondée au X^ème siècle au milieu des marais et des lacs.

Célèbre pour ses marchés au fromage,

Alkmaar est de nos jours le principal centre commercial des régions agricoles

de cette partie des Pays-Bas.

Stationnés sans trop de problème sur un parking à deux pas du parc,

une petite promenade dans la ville, tout en faisant nos emplettes, 

nous permet de découvrir le Stedelijk museum,

l'église St-Laurenskerk,

qui, depuis sa restauration en 1996, accueille

diverses activités (concerts d'orgue, expositions, foires, congrès, ...),

le stadhuis,

les petites rues commerçantes,

le port,

le molen't Roode Hert toujours en activité.

Le repas de midi terminé,

nous poursuivons vers Egmond,

Bergen aan Zee,

une magnifique région aux villas cossues,

alignées le long d'avenues arborées,

que nous ne verrons que du Delfin,

les lieux pour stationner étant plus que rares voire inexistants.

Un tout autre paysage en continuant vers Den Helder et Den Oever ;

la route circule entre canaux, éoliennes et champs multicolores,

la culture des plantes à bulbes y est intensive.

Nous nous installons sur l'aire pour camping-cars de Den Oever, tout près du port ;

rien ne manque puisqu'il y a même douches et toilettes.

(Un agent encaisse les 12€ en début de soirée).

Soleil et vent frisquet nous accompagnent dans la découverte du port et de la ville.

 Nous quittons cette région, pour quelques jours, par la digue du Nord,

longue d'environ 30 kilomètres;

le spectacle est impressionnant.

Notre retour par la Markerwaarddijk

nous replonge dans les champs éclatants de couleur.

Première étape, Enkhuizen avec un stationnement près de la gare,

le centre est animé,

nous sommes le 5 mai, jour de la fête nationale

et un grand "vide-maison" est installé dans le centre.

Ancien port de pêche au hareng, son ensablement au XVIII^ème siècle

et la construction de la grande digue en 1932 stoppent son activité matitime.

Elle se tourne alors, grâce à la richesse de sa terre, vers la culture des plantes à bulbes.

Une route bordée de champs de tulipes, pommes de terre et asperges

nous conduit à Hoorn,

ville cofondatrice de la Compagnies des Indes Orientales.

Elle est,en ce jour de fête, le lieu d'arrivée des 45 kilomètres de cyclotourisme ...

et il y a animation sur la place où nous décidons de déjeuner en assistant à un concert.

 Puis Edam

et son célèbre fromage,

charmant petit village dominé par une haute tour à carillon du XV^ème,

(mais quelle ville n'a pas son carillon ...),

 traversé par des canaux  bordés  de quelques belles demeures du XVII^ème,

avant de s'installer sur l'aire de Volendam,

ancien village de pêcheurs dénaturé par le tourisme.

(aire un peu chère -12€- sans toilettes ni douches).

  Un détour par le village de Marken,

presqu'île depuis 1957 après avoir été une île de tourbières.

Stationnés sur le parking à l'entrée du village,

la visite se fait à pied.

(tarif : 11,20€ pour un Camping-car plus une participation pour les visiteurs ...!)

  C'est au XIII^ème siècle que des moines avaient construit des digues

 et draîné les eaux pour permettre élevage et agriculture.

Longtemps important port de pêche (baleine et hareng),

Marken a conservé un cachet ancien dans certains quartiers

comme celui de l'église qui abrite plusieurs maquettes de vieux bateaux.

"Les maisons sont pour la plupart en bois peint d'un vert sombre, 

avec des pignons latéraux légèrement en encorbellement".

Quel plaisir de flâner sur le port

et de se promener au calme et en toute sécurité

dans les petites rues piétonnes! 

 Un dernier arrêt dans la boutique du sabotier,

puis ... en route pour la capitale... 

Une route serpentant entre cultures d'asperges, de fraises,

de fleurs à bulbes et de vergers,

et nous voilà arrivés au "plus beau parc printanier du monde", ...

(ouvert du 20 mars au 20 mai),

pour une balade dans un océan de couleurs et d'odeurs.

Plus de 7 millions de tulipes, jacinthes, narcisses et autres plantes à bulbes,

 de compositions florales spectaculaires,

avec, cette année, le Royaume-Uni pour thème,

une vitrine internationale du secteur néerlandais de la bulbiculture.

"Au XV^ème siècle, Keukenhof était une terre de forêts et de dunes sauvages.

Le domaine appartenait à la comtesse de Bavière qui résidait au château de Teylingen;

des herbes y étaient cultivées donnant le nom de Keukenhof (jardin pour la cuisine).

En 1949, des bulbiculteurs réalisèrent une exposition,

puis le paysagiste Willem van der Lee transforma cette terre en jardin floral d'agrément,

jardin qui n'a cessé d'évoluer depuis ce jour."

Flâner dans les allées parfumées parmi des variétés de couleurs,

des pelouses, des bouquets d'arbres et des pièces d'eau

en s'emerveillant à chaque détour de chemins,

découvrir les pavillons présentant

des réalisations florales toutes plus belles les unes que les autres,

orchidées, amaryllis, lys, tulipes, jacinthes, jonquilles, muscaris, ... ,

dominer le jardin du haut du moulin,

se promener le long des champs de bulbes en éco-bateau,

 une journée pleine de charme et de sérénité que l'on ne pourrait que conseiller.

Une seconde nuit à la ferme Roubos (10€, électricité comprise)

avant de poursuivre vers la Hollande septentrionale.

Installés le jeudi en fin de matinée sur le parking Klein Amerika

(aire pour une quinzaine de camping-cars) de Gouda,

nous pouvons profiter du marché hebdomadaire;

quelques emplettes nécessaires à notre survie

mais aussi achat du ... fameux fromage à la peau jaune orangée!

Il est probablement le plus consommé des fromages hollandais,

il est aussi l'un des derniers du pays à être produit artisanalement avec du lait cru.

Après-midi visite-découverte de la ville :

l'église Saint-Jean, longue de 123 mètres (la plus grande des Pays-Bas)

et ses célèbres vitraux du XIV^ème s'élevant jusqu'au toit créant de belles lumières,

son stadhuis (hôtel de ville) datant de 1450

 et ses rues piétonnes et commerçantes.

Il fait chaud, les hollandais profitent du soleil,

les terrasses sont fort occupées et les vélos circulent ...

Curiosité, des tables sont dressées dans le chœur  de l'église pour une réception.

Gourmandise, gourmandise ... 

la promenade terminée nous ne quittons pas le centre-ville

sans faire provision de stroopwafels, galettes fourrées au sirop de mélasse.

Mais les jours se suivent et ne se ressemblent guère ...

le lendemain la pluie a décidé de s'installer,

nous optons pour une journée de repos!

Un deuxième passage à Gouda nous permettra de gagner

 La Haye (Den Daag)  par le train en à peine 20 minutes ;

les billetteries automatiques nous interrogent ...

pas de problème, une employée bien sympa nous prend en charge

et en deux temps trois mouvements nous voilà munis de nos billets aller-retour.

(Gare de Gouda)

La ville moderne jouxte la vieille ville 

où il est agréable de se promener.

 La Haye se donne des allures de capitale :

résidence royale,

ministères et Parlement (Binnenhof),

ambassades,

Cour pénale internationale, ...

Le musée Mauritshuis en travaux, nous ne pourrons admirer

les chefs-d'œuvre de la peinture hollandaise (Vermeer, Rembrandt, ... )

 Pléthore de magasins chics incitant au shopping 

comme dans le Passage par exemple,

nombreuses galeries de peinture, 

musées ...

Une ville animée, jeune et cosmopolite ... témoin ce rickshaw !

La route menant à Delft traverse de grandes fermes d'élevage,

 vaches et moutons paissent dans des prairies ayant, pour clôtures, des canaux.

Deux tours de ville (en travaux) avant de trouver un emplacement dans le parc, 

à l'entrée du camping Delftse Hout.

Petite marche matinale et nous voilà en 10 minutes en centre ville.

 Et ... qui dit Delft, dit bien entendu faïence et son fameux "bleu de Delft"

mais aussi ville natale de Vermeer.

Cette cité de drapiers et de brasseurs au Moyen-Age 

 devint au XVII^ème celle des faïenciers.Cette industrie a péréclité,

toutefois il reste quelques ateliers.

Arrivés au moment du marché,

les étals nous donnent un avant-goût de notre visite du lendemain au parc de Keukenhof. 

Avant de flâner le long des vieux canaux ombragés,

nous visitons la nouvelle église (Nieuwe kerk) ;

elle est sobre et abrite le mausolée de Guillaume le Taciturne

ainsi que le caveau des princes d'Orange.

Je remarque encore une installation à l'occasion d'un vernissage et,

lorsque je m'attarde sur le dépliant,

je découvre que les églises peuvent être louées

 pour une réception, une exposition ou un évènement ...

La vieille église (Oude kerk), la plus ancienne de Delft, (XIII^ème),

 a la particularité de voir sa tour pencher ...

 2 mètres de différence au sommet par rapport à la base !

et elle abrite un bourdon de 9 tonnes !

  Broodje et beignets de poisson,

wafels (gaufres),

et nous voilà tout à fait en accord avec les hollandais pour le repas de midi.

Un tour sur la grand-place (Markt)

où se trouve le Stadhuis, belle  réalisation de la Renaissance,

une visite de l'église Maria van Jesserkerk (culte catholique),

assez récente de construction (1875)

avant notre retour au Delfin

pour une soirée étape, voire 2, à la ferme Roubos à Abbenes

qui cultive aussi des plantes à bulbes.

La météo du lendemain s'annonce bonne ...

une belle journée en perspective au jardin de Keukenhof.

L'arrivée sur Rotterdam nous transporte dans un autre monde ...

un monde industriel à outrance.

Mais avant de retrouver les grandes villes,

un arrêt aux moulins de Kinderdijk s'impose.

Le nom de Kinderdjik, la "digue à l'enfant" , daterait de 1420

au moment de la grande inondation de la Sainte Elisabeth,

la mer aurait déposé sur la digue un berceau contenant un enfant en pleurs et un chat.

Stationnés sur le parking d'un entrepôt de sable, en bordure du fleuve,

un chemin tout proche nous permet de gagner facilement ce site pittoresque,

au bord des canaux parmi les prairies et les roseaux.

Ces 19 moulins de 1738, à calotte tournante,

inscrits sur la liste du patrimoine de l'UNESCO,

témoignant de la lutte contre les eaux,

offrent un spectacle tout particulier ;

la visite de l'un d'entre eux nous donne un aperçu de la vie quotidienne de leur époque ...

 et permet aussi de mieux en comprendre le fonctionnement.

Un film, près de la station de pompage, complète ces informations.

Retour à notre Delfin par la route,

(itinéraire bien moins agréable) 

et départ pour Alblasserdamn,

n'ayant pas d'autre possibilité de stationnement pour la nuit.

(Pas d'aire sur le site des moulins).

Nous nous installons pour deux nuits auprès du port,

après avoir réussi, non sans peine, à avoir un ticket au bar situé près de l'Office de tourisme.

(les machines hollandaises refusent très souvent les cartes françaises ...)

A deux pas de la station "Waterbus",

 c'est en bateau (2€/personne) que nous nous rendons à Rotterdam.

Petite bruine et grand vent ne nous arrêtent pas dans notre intention de visite

d'autant plus que nous reviendrons avec un grand soleil.

A bord d'un bateau de la compagnie "Spido" ,

nous découvrons ce premier port commercial d'Europe,

4 ^ème du monde,

situé à 30 kilomètres de la mer du Nord,

à l'embouchure du Rhin et de la Meuse.

Cœur industriel des Pays-Bas,

il est difficile d'en imaginer son importance :

cargos, pétroliers, remorqueurs, péniches immenses,

usines pétrochimiques, entrepôts spécialisés,

montagne de containers,

"forêt" de grues, ...

Quant à la ville, bombardée lors de la dernière guerre,

elle a perdu son centre historique.

Reconstruite, son architecture est souvent avant-gardiste et audacieuse,

à l'image du pont Erasmus, de la tour Euromast, ...

Nous ne quittons pas Rotterdam, sans avoir apprécié sa spécialité culinaire,

les boulettes de viande,

à la terrasse couverte du Bellentent, recommandé par le Routard.

  Ciel plus clément le lendemain matin pour notre matinée à Dordrecht,

grand port de plaisance,

qui a conservé sa vieille ville avec ses quais colorés,

(comme le quai des tonneliers),

ses vieilles rues, ...

La grande église Notre-Dame, vaste et imposant édifice,

détruite par un incendie en 1457,

reconstruite de 1460 à 1502 dans le style gothique brabançon

est consacrée au culte protestant ;

elle est la seule église en Hollande à avoir une voûte en pierre.

Ses superbes stalles en chêne du XVI^ème,

son orgue datant de 1671,

sa chaire en marbre de style rococo,

ses 21 chapelles

valent bien une visite.

Repos le soir chez un particulier

dans le petit village de Schelluinen

 au milieu de cygnes, canards, oies, ... moutons et poneys.

Bon accueil, pratiquement pas de bruit,

verdure et eau,

un pays reposant et déstressant à la fois!