Publié le 25 Octobre 2018
Le temps du retour est arrivé ...
un petit tour en Espagne à La Jonquera,
(on a toujours quelques emplettes à faire !),
et en route ... par le chemin des écoliers ...
avec un premier arrêt au musée du liège de Maureillas-las-Illas,
(région abritant de vastes suberaies)
musée créé par d'anciens bouchonniers de la commune ;
films, photos, objets permettent de découvrir la vie du chêne liège de sa récolte à sa valorisation :
outils, opérations servant à la fabrication des bouchons,
utilisations parfois surprenantes de cet arbre, ...
qui était encore exploité artisanalement à Maureillas vers les années 1950.
Dans une superbe cave catalane typique de la fin du XIXème siècle,
aménagée en 2013,
des foudres de 25 000 litres chacun
mettent en valeur les qualités de cette matière première naturelle,
faisant du bouchon de liège un véritable outil oenologique contemporain.
Un petit musée qui ne paie pas de mine de l'extérieur
mais qui, par contre est vraiment bien conçu et fort intéressant ...
Promenade dans le village avec un dernier coup d'oeil sur Le Canigou,
avant une soirée étape France Passion à Thuir au Mas Parayre,
au milieu des vignes et des oliviers ...
production de vins du Roussillon et de côtes catalanes, huile, olivades, confitures
mais aussi légumes et fruits,
dégustation, achats, ...
bien agréable de faire son marché à deux pas du Delfin !
Et qui dit Thuir dit ...
Byrrh, son histoire et ses caves !
Deux frères inventifs,
un breuvage à base de vin et de plantes médicinales :
une des plus grandes entreprises du XXème siècle.
Une visite surprenante,
film, hologrammes, exposition d'affiches ( 1903, ...),
senteurs d'épices et de plantes venues de tous les coins du mondes,
une cuve en chêne d'une capacité de 1 000 200 litres,
(la plus grande du monde !),
une dégustation bien sympa,
une matinée bien agréable dans un site monumental !
Un peu de route et nous voilà partis pour un voyage dans le temps bien autre :
les camp et mémorial de Rivesaltes,
perdus au milieu d'un "désert" sûrement guère épargné par le vent :
quelques baraquements d'un ancien ilot permettent d'imaginer
ce que pouvait être la vie des familles internées,
un musée à la pointe de la modernité, bien intégré dans ce lieu de mémoire,
(une diversité d'histoires, des témoignages poignants,
une superbe exposition de photographies de Luc Choquer,
"Ils ont vécu le Camp de Rivesaltes"
sur le thème de la transmission intergénérationnelle de la mémoire de ceux
qui ont été enfermés dans le camp),
et des stèles érigées à la mémoire des victimes,
un bien triste cours d'histoire ...
Une soirée à deux pas de là, à Salses-le-château, au domaine du Maridet :
des vignes à perte de vue,
de bons produits,
un lieu on ne peut plus calme ...
Après une nuit particulièrement tranquille,
impossible de quitter Salses sans découvrir ... sa forteresse !
Difficile d'accès pour les camping-cars,
le parking de la cave coopérative est idéal autant pour cette visite
que pour faire quelques emplettes dans la ville.
Bâti à la fin du XVème siècle
par Francisco Ramiro Lopez, (grand architecte espagnol) pour le royaume d'Aragon,
cet édifice protégeait l'ancienne frontière.
Assiégé à plusieurs reprises,
il revient aux Français en 1642 ;
le traité des Pyrénées de 1659 redessinant les territoires,
la forteresse devenue moins stratégique perd son importance.
La visite, en partie guidée, nous entraine jusqu'aux terrasses
découvrant ainsi un superbe panorama sur les étangs, la mer, les Corbières et le Canigou.
Une position stratégique évidente !
Une grand place d'armes qu'entourent diverses salles,
(écuries, logements, chapelle),
la tour-donjon,
boulangerie, étable, laiterie, infirmerie donnant sur la cour "du réduit", ...
un très bel ouvrage militaire
que cette forteresse qui pouvait accueillir jusqu'à 1500 hommes et 200 chevaux !
Après quelques achats dans la ville,
il est grand temps de poursuivre notre remontée vers le Berry !
La route est belle et nous mène dans le parc régional du Haut Languedoc
pour une nuit au superbe petit camping de Lacaune-les-bains,
ancienne station thermale à la source d'eau chaude,
un camping "ultra" bien entretenu avec des emplacements bien délimités
pour un tarif plus que raisonnable ...
La route nous attend,
un itinéraire pittoresque et touristique ...
de beaux villages,
Faveyrolles, Réquista en pays de Roquefort,
puis Rodez, Espalion
et Laguiole, au cœur du plateau de l’Aubrac,
joli petit village aux maisons de basalte et granit couvertes de lauzes
avec son église Saint-Matthieu édifiée sur le site de l'ancien fort
offrant de son parvis une vue panoramique sur les monts du Cantal et les collines du Quercy.
Laguiole, c'est aussi des fromageries et surtout ... des coutelleries,
alors comment ne pas succomber à l'envie d'un nouveau couteau
quand on a laissé le sien au Puy du Fou ...
(A-t-il été vraiment détruit ?)
Les boutiques ne manquent pas, difficile de choisir !
Le couteau dans la poche,
en route pour la Montagnette et son élevage de vaches Aubrac,
et l'aire de camping-cars,
occasion de déguster une viande bien différente de celle du charolais.
Orages en soirée et durant la nuit,
fraîcheur au réveil,
(nous sommes en altitude, rien de plus normal ...),
allons, il nous faut poursuivre notre chemin ...
Saint-Flour,
Margerides et son excellent restaurant du Puy Blanc,
Ussel,
Royère, dernière étape de notre retour, à deux pas du lac de Vassivières ...
la pluie est à nouveau au rendez-vous et au réveil, le brouillard,
l'automne serait-il arrivé ?
Il est alors bien temps de regagner notre Boischaut ...