Publié le 7 Janvier 2020
Départ dès cinq heures du matin pour notre dernière journée découverte ...
et pas la moindre ;
des kilomètres et des kilomètres de désert,
(près de trois cents !)
pour arriver à Abou Simbel, non loin de la frontière soudanaise.
Deux temples,
symboles du sauvetage des monuments de Nubie
durant la construction du grand barrage d'Assouan,
qui, sans ce travail difficile et exceptionnel de déplacement,
auraient disparu dans les eaux du lac Nasser.
C'est sous l'égide de l'UNESCO qu'une équipe internationale travailla
à remonter les grand et petit temples, préalablement découpés en blocs,
prenant soin de les adosser à une colline artificielle afin de reproduire son cadre d'origine,
tout en gardant l'orientation initiale.
Comme à l'habitude, avant de partir à la découverte du site ,
Hamada nous délivre quelques bases historiques
permettant de mieux comprendre et, de ce fait, mieux apprécier ces deux magnifiques temples
érigés en l'honneur de Ramsès II et de son épouse Néfertari.
Six statues colossales du Pharaon et de son épouse ornent
la façade du petit temple voué au culte de la reine, représentée sous les traits d'Hator ;
salle hypostyle et vestibule mènent au sanctuaire décoré de diverses scènes,
scènes d'offrandes, ...
Impressionnant par ses dimensions,
le grand temple, ou temple d'Amon, incarne la puissance de Ramsès II, le "pharaon bâtisseur".
Quatre statues d'une vingtaine de mètres de haut,
coiffées du némès et dotées de la barbe postiche,
représentant le pharaon en position assise,
encadrent l'étroite porte d'entrée surmontée
de Ramsès à la tête de faucon coiffée du disque solaire de Rê.
Tout comme son épouse, Ramsès II est déifié.
A l'intérieur, de superbes bas-reliefs représentant les conquêtes militaires du pharaon
sont restés en bon état de conservation.
Orienté vers l'est,
deux fois par an, aux équinoxes,
les rayons du soleil levant entrant par l'étroite porte d'entrée
viennent éclairer les statues du fond du sanctuaire.
(L'orientation initiale a été pratiquement respectée,
le décalage n'étant que d'une jour.)
Une photo de la "famille royale", comme aime à nous appeler Hamada,
un dernier regard sur les temples et le lac Nasser,
et en route pour Assouan ...
Un déjeuner un peu tardif,
une petite sieste ...
avant de préparer les valises ...
le moment du départ approche !
Toutefois la journée n'est pas terminée ...
le temple de Philae nous attend en soirée.
A quelques kilomètres au sud d'Assouan,
le temple de Philae,
(édifié au IVème siècle avant J-C et terminé par les Romains),
déplacé sur l'île d'Agilka pour éviter les eaux du barrage,
est l'un des plus grands monuments de Basse-Nubie
et surtout l'un des sanctuaires majeurs du culte de la déesse Isis.
En effet, la légende raconte qu'Isis se réfugia sur l'île de Philae
pour y pleurer Osiris, son frère et époux, assassiné par Seth.
Arrivés en bateau à la nuit tombée,
c'est un temple en habit de lumière que nous découvrons ...
alors, emportés par l'histoire d'Isis et des monuments,
(en français de surcroît !),
ainsi que par les jeux de lumière,
nous déambulons d'un lieu à l'autre,
entre quiétude et magie ...
une superbe mise en valeur du site !
Fini le spectacle son et lumière,
finie notre croisière sur le Nil,
finie cette immersion dans l'Egypte antique et ... actuelle,
il nous faut songer à quitter cette région pleine d'attraits ;
nous ne garderons de ce séjour que des points positifs :
Hamada, un guide, à notre écoute, sachant faire partager l'amour pour son pays,
des Egyptiens souriants,
des paysages riches en couleurs,
des monuments majestueux,
un fleuve lumineux, ...
des visites superbes,
de belles rencontres, ...
et
d'excellents souvenirs !