en passant par le Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine.

Regarder et observer la façade du château du Taillis du Hameau Saint-Paul,

écouter le propriétaire, ...

et l'histoire du lieu se livre à nous !

  Bâti dans la première moitié du XVI^ème siècle,

à l'emplacement d'un ancien manoir,

ce château, en pierre de Saint-Leu, reste un exemple de Seconde Renaissance italienne.

Au début du XVII^ème,

  deux pavillons de style Louis XIII sont construits de chaque côté

avant qu'un nouveau pavillon soit, à la fin de ce siècle,

ajouté et  raccroché  à un ancien bâtiment isolé qui deviendra la « maison du Chapelain ».

De 1750 à à 1789,

Claude Bernard du Fay, devenu propriétaire du domaine du Taillis,

rajoute deux ailes supplémentaires en briques.

On remarque d'ailleurs sur cette façade une série de blasons de la famille Fay.

Plusieurs propriétaires se succèdent aux XIX^ème et XX^ème siècles,

aménageant l'intérieur à leur goût,

c'est ainsi que la chapelle devint théâtre.

Depuis 1998,

les nouveaux châtelains s'investissent

dans la préservation, l'entretien, la restauration, la rénovation ...

en multipliant actions, animations, manifestations ...

Avant de poursuivre dans le parc et les jardins,

une visite de la cave, (dernier élément du premier château), s'impose.

L'orangerie attend une prochaine remise en état,

la serre se refait une "santé",

grâce à la Fondation du patrimoine.

Depuis quelques années, notre guide propriétaire a créé,

au-dessus des anciennes écuries, un musée août 1944, "L'enfer sur la Seine",

consacré à la Seconde Guerre Mondiale

et aux combats qui ont suivi le débarquement en Normandie.

Une belle mise en scène des affrontements qui ont abouti à la libération de la région.

Une agréable matinée sur cette propriété du Taillis

et surtout

un grand bravo pour l'investissement de cette famille.

Un repas à l'ombre des grands arbres

et nous voilà partis pour la maison du parc des boucles de la Seine,

installée dans un ancien corps de ferme de grande taille.

Un petit parcours découverte tranquille,

 croisant la charreterie, le verger, la prairie, le pressoir, la maison du fermier, le colombier, ...

le tout avec de beaux paysages et notamment une belle vue sur le pont de Brotonne.

L'après-midi tire à sa fin ...

il est grand temps de regagner la ferme de la Mare

à Saint-Wandrille - Rançon,

étape du jour.

Accueillis par la fermière et son fils,

nous découvrons les bâtiments, très éloignés les uns des autres :

maison d'habitation, salle de traite, étable, grange, four, ...

Petit verre de lait,

dégustation d'escargots de Saint-Wandrille,

achat de beurre et de caramel au beurre salé, ...

le tout arrosé d'un peu de pluie ... cela faisait bien longtemps !

Un joli site ... la nuit devrait être bonne !

Le petit village normand de Jumièges possède une richesse :

son abbaye, "plus belle ruine de France".

La porterie du XIV^ème siècle

et le bâtiment attenant remanié par un ancien propriétaire franchis,

notre guide nous transporte à travers le temps.

Cette abbaye,

une des plus anciennes abbayes bénédictines de Normandie,

fondée en 654 par Saint-Philibert,

voit sa vie religieuse anéantie avec les invasions vikings de 841.

Il faudra attendre le XI^ème siècle pour qu'elle retrouve son faste :

l'abbatiale Notre-Dame est reconstruite,

l'économie monastique prospère.

Durant la guerre de Cent Ans, les moines se réfugient à Rouen,

la Congrégation de Saint-Maur s'y installe au XVII^ème ;

 vendue à la Révolution comme Bien National, elle deviendra une carrière de pierre.

Redécouverte par les romantiques du XIX^ème,

elle devient propriété privée

puis passera dans les mains du Conseil Départemental de Seine-Maritime,

elle deviendra alors un des monuments majeurs de la région.

Et maintenant en route pour la visite :

l'hôtellerie du XII^ème devenue cellier avec le temps,

 sera surélevée par les Mauristes pour y abriter une bibliothèque.

Attenant, le réfectoire dont il ne reste plus qu'un mur ...

Difficile de s'imaginer les lieux ... la vidéo 3D y aide bien !

L'église abbatiale Notre-Dame (1040 - 1066),

consacrée en présence de Guillaume le Conquérant,

de style roman normand,

toute puissante avec ses deux hautes tours,

sa nef à trois niveaux culminant à 25 mètres,

ses quelques chapiteaux restants, notamment le chapiteau roman à l'oiseau,

le transept dont les murs romans ont été recouverts de décor de l'époque gothique,

le choeur et sa chapelle restante,

le cloître totalement disparu,

le passage Charles VII, bâti au XIV^ème, conduisant à l'église Saint-Pierre

qui posséde les vestiges les plus anciens du site.

Ce passage rappelle la venue au monastère du roi et de sa favorite Agnès Sorel.

Balade dans le parc jusqu'à la terrasse

et le logis abbatial construit au XVII^ème,

dédié maintenant à des expositions d'arts visuels.

Il abrite aussi les collections lapidaires de Jumièges.

Un dernier regard ...

sur ce site remarquable du patrimoine français.

Nouvelle journée rouennaise, celle-ci consacrée à la ville,

avec, dès notre descente du bus, la découverte du patrimoine architectural.

Premier rendez-vous,

l'Office de tourisme,

ancien bureau des finances, bâtiment construit au XVIe siècle ;

c'est du premier étage de cet édifice que Claude Monet peignit une majorité de ses "Cathédrales".

C'est là aussi que nous récupérons nos audio-guides pour une visite en toute liberté.

Tout naturellement nous débutons par la cathédrale toute droite devant nous ;

construite au début du XII^ème siècle sur les fondations d'anciens édifices religieux,

elle fut partiellement détruite, en 1944, par les bombardements alliés.

Elle abrite les tombeaux des ducs de Normandie,

notamment celui de Rollon, fondateur du duché en 911,

ainsi que le cœur de Richard Coeur de Lion, roi d'Angleterre et duc de Normandie.

Sa flèche en fonte de 151 mètres de haut (la plus élevée de France) date du XIX^ème siècle.

Ressortis par la cour des libraires,

nous poursuivons par la rue Saint-Romain,

longeant maisons à pans de bois et archevêché,

jusqu'à l'église Saint-Maclou, dédiée à Malo, saint breton,

considérée comme un joyau de l'art gothique flamboyant (la construction a débuté en 1437).

Son portail à 5 porches,

ornés de magnifiques portes en bois sculptées datant de la Renaissance,

en fait sa particularité.

Très endommagée en avril 1944,

des travaux sur le beffroi et la chambre des cloches permettent maintenant à

Marie, Adrienne, Adèle, Joséphine et Léontine,

les cinq cloches de l'église d'être désormais abritées,

en toute sécurité, dans une tour lanterne en état.

Superbe place Saint-Barthélémy et ses maisons médiévales,

puis petit détour jusqu'à l'aître Saint-Maclou, ancien cimetière charnier datant du XVIᵉ siècle,

rare exemple d'ossuaire de ce type subsistant en Europe,

avant de se rendre à l'abbatiale Saint-Ouen, entourée de ses jardins.

Très puissant monastère bénédictin de Normandie,

l'abbaye de Saint-Ouen a été fondée vers 750 ;

l'intérieur de cette église de 137 mètres de long possède encore de nombreux vitraux d'origine

ainsi qu'un superbe orgue réalisé par Cavaillé-Coll.

Flânant dans les rues, ...

devant la statue de Claude Monet, ...

nous arrivons au Parlement de Normandie,

construit au Moyen-Age,

devenu palais de justice ;

dans la cour, a été découvert en 1976  "un monument juif",

peut-être une université hébraïque de l'époque romane.

Mais Rouen c'est aussi

la place du vieux marché où Jeanne d'Arc fut brûlée vive en 1431,

les vestiges de l'ancienne église Saint-Sauveur,

l'église Sainte Jeanne d'Arc,

la place de la Pucelle.

Un tour jusqu'à l'Hôtel Bourgtheroulde, ancien hôtel particulier,

avant de passer sous le beffroi et son Gros-Horloge.

Une agréable balade découverte, loin de la foule.

Un bon repas serait le bien venu ...

un petit restaurant éloigné du centre fera l'affaire !

Pour nous, l'après-midi sera consacré au musée Flaubert et d'histoire de la médecine

tandis que les plus courageux iront jusqu'à la colline Sainte-Catherine,

dominer la ville et l'Armada.

Mais pas très facile de trouver un musée dans Rouen !

La municipalité a pris l'option de ne pas mettre de panneau ...

 Situé dans la maison natale de Gustave Flaubert au sein de l'ancien Hôtel-Dieu,

(son père y était chirurgien-chef),

ce musée est consacré à la famille Flaubert

et à l'histoire de la médecine du moyen-âge au début du XX^ème siècle :

historique de l'Hôtel-Dieu,

essor de l'anatomie et de la chirurgie,

progrès de la médecine,

 langage des crânes,

 pharmacie,

 petite enfance,

naissance avec une partie consacrée à madame du Coudray, sage-femme du XVIII^ème siècle,

précurseuse et novatrice dans l'"Art des accouchements";

sa "machine" de démonstration y tient une place importante.

Une journée intense  ...

le moment est venu de rentrer au camping,

un dernier regard vers la cathédrale, le bus ne devrait plus tarder !

L'Armada : un évènement qu'il ne fallait pas manquer cette année !

 Les plus grands voiliers du monde réunis à Rouen,

un patrimoine marin honoré ...

des rêves de voyages qui s'ébauchent, ...

une 7^ème édition grandiose !

Rouen,

les quais, la foule, l'attente pour l'entrée, (sécurité oblige), ...

une forêt de mâts, de haubans, de pavillons se dressant devant nous ...

7 kilomètres de marche, les yeux rivés sur ces superbes navires ...

la découverte de certains,

le Cuauhtémoc, trois-mâts mexicain et son équipage prévenant,

le Cisne Branco du Brésil,

El Galéon, espagnol,

l'Hermione, ...

avec au passage les sauveteurs en mer toujours présents.

Découvrir, admirer, visiter, ... mais aussi déjeuner ...

 comment ne pas se laisser tenter par certains stands !

Superbe journée fatigante certes mais tellement fascinante et merveilleuse.

Attendons maintenant la parade,

De bonne heure et de bonne humeur,

en route pour les bords de Seine à Jumièges

pour enfin voir naviguer ces géants des mers ...

La patience est de mise,

l'attente est longue,

mais le spectacle en vaut la peine.

La Recouvrance, goélette française, ouvre le défilé,

suivent tranquillement

La Belle Poule, l'Etoile,

le Cuauhtémoc mexicain,

les Snellius, navire de surveillance hydrographique,

Urk et Makkum, chasseurs de mines,

tous les trois néerlandais,

Mircea, navire-école roumain,

un navire des douanes,

Shabab Oman II, navire école d'Oman,

El Galeon, galion espagnol,

Eagle américain,

Europa, navire-école des Pays-Bas,

Atlantis, caboteur néerlandais,

Tarik Ben Ziyad, marocain,

Mir, navire-école de Saint-Pétersbourg,

Thalassa,

Santa Maria Manuela, navire-école portugais,

Gulden Leeuw,néerlandais,

l'Etoile du Roy,

Kruzenshtern, russe,  2^ème plus grand voilier du monde,

Marité, dernier terre-neuva français,

Dar Mlodziezy, polonais,

Tenacious, voilier britannique,

Eendracht néerlandais,

Atyla, navire-école espagnol,

Wylde Swan,

Oostreschelde,

Charles Marie, ancien chalutier,

J.R. Tolkien,

Loth Lorien, ...

Belem, classé monument historique depuis 1984, et ...

l'Hermione.

Ainsi s'achève cette parade tant attendue,

le bac reprend ses traversées,

le restaurant nous attend ...

Une  journée au top et que l'Armada revive régulièrement !

Fraîcheur et grisaille dès le réveil ...

les parapluies seront de la visite du matin !

Une marche le long de la Seine jusqu'à l'OT des Andelys,

où nous devrions retrouver notre guide ... sur le parking ...

Personne, qu'à cela ne tienne, nous partons à "l'assaut" du château !

Un superbe paysage certes mais point de guide !

Marie-Hélène, inquiète, part à sa recherche ...

un téléphone aurait pu être utile et éviter montées et descentes !!!

Ouf ! Notre guide nous attend bien sur le parking ... du versant opposé !!!

quelques minutes ... et un petit cours d'histoire commence ...

Cette forteresse médiévale du XII^ème siècle,

bâtie en pierre sur une falaise de calcaire et surplombant un méandre de la Seine,

 érigée entre 1196 et 1198 à la demande de Richard Coeur de Lion,

est  un véritable chef-d'œuvre de l'architecture militaire.

Cependant en 1204, Château Gaillard ne résistera pas aux assauts

de Philippe Auguste, roi de France.

Après avoir été repris par les Anglais au cours de la Guerre de Cent Ans,

le fort est abandonné suite à l'évolution de l'artillerie.

La basse-cour et son puits profond de 120 mètres,

le donjon,

la chapelle et la tour des latrines, ...

sont, depuis 1862, classés au titre des monuments historiques.

Un superbe site qui aurait supporté quelques rayons de soleil.

Repas de midi au camping avant de partir vers Jumièges

qu'une erreur d'itinéraire nous conduira sur les bords de Seine ;

 installation au camping de la forêt,

puis, profitant d'une éclaircie,

 petit tour découverte du village,

avant le briefing du soir que le ciel n'oubliera pas d'arroser !

Avant de découvrir le monde de Monet,

nos organisateurs,

Marie-Hélène et René ainsi que Jean-Claude et Marie-Annick,

nous ont prévu une première visite bien normande à Bois-Jérôme-Saint-Ouen,

le verger de Giverny et sa cidrerie.

Découverte, avec le propriétaire,

de la fabrication du cidre selon des méthodes traditionnelles,

(environ 4 000 pommiers de pommes à cidre),

 installations, techniques de distillation, 

dégustation accompagnée d'une délicieuse tarte aux pommes

et bien sûr passage à la boutique !

 Un cidre normand aussi bon qu'un cidre breton ... il ne faut pas hésiter !

Il est temps de quitter ce lieu tranquille pour l'aire de Giverny,

l'idée de dormir au verger bien vite abandonnée après le passage des sangliers !

Briefing et Pommeau en partie sous la pluie,

pas de doute nous sommes bien en Normandie !

Ciel gris et brumeux, fraîcheur,

un rayon de soleil serait le bienvenu ...

pour la visite de la maison et des jardins du peintre jardinier impressionniste,

Claude Monet.

Plus de quarante ans de vie dans ce petit paradis :

la demeure familiale pleine de souvenirs,

salon-atelier, collection d'estampes japonaises, ...

les jardins,

parterres de fleurs, jardins d'eau et nymphéas, pont japonais,

 un tableau vivant

composé de senteurs,  couleurs,  lumières et  reflets dans l'eau, ...

Ne serions-nous pas au centre d'un tableau du maître !

Giverny, c'est aussi un ravissant village, fleuri lui aussi,

avec sa petite église d'origine romane et la tombe de Monet à son chevet.

Soleil à notre départ et belle averse à notre arrivée au camping "L'île des 3 Rois",

niché entre la Seine et Château Gaillard.

Une promenade dans la ville entre deux averses,

une nuit reposante, ...

le séjour s'annonce intéressant,

la météo deviendra-t-elle plus clémente ???

Notre dernier compagnon de route prêt pour de nouvelles aventures,

en route pour la Normandie, l'Armada n'attend pas ...

La Sologne franchie, c'est à Châteaudun, aux portes de la Beauce,

que nous nous posons pour notre première étape ;

installés entre Loir et château,

à deux pas de l'aire prévue pour les camping-cars,

(sept places toutes occupées),

il ne nous reste plus qu'à partir à la découverte de la ville

et surtout de son quartier historique.

200 marches du passage Saint-Pierre à grimper ...

mais la balade dans la ville haute, bâtie sur un promontoire rocheux,

en vaut la peine :

 maisons à pans de bois ou aux  façades de pierre blanche,

 venelles,

  édifices classiques du XVIII^ème siècle, 

château

et vestiges des anciennes fortifications,

Un petit tour en bord du Loir,

petit coin tranquille où se ressourcer,

avant de regagner notre Rapido tout en retrouvant Odile et Georges

qui, tout comme nous, partent vers la Normandie.

Nous ferons donc route commune le lendemain pour rejoindre Aubevoye,

et le parking du supermarché,

point de ralliement et de départ de notre périple.

Fraîcheur, ciel gris, averses,

un temps mitigé, ...

Découverte de la ville entre deux averses,

la ville aux roses, pourrions-nous dire !

Un plaisir pour les yeux ...

On y retrouve même  ... les rosiers Ghislaine de Féligonde !

Le groupe se retrouve ou se découvre,

chacun est à l'écoute,

le programme est prometteur, ...

la météo voudra-t-elle être de la partie ???

That is the question.