Publié le 21 Août 2012
Soleil et vent à notre départ de Navarrete avec une température tout à fait estivale.
La journée s'annonce agréable avec une première étape à Santo Domingo de la Calzada ;
nous trouvons sans problème à nous stationner au pied des remparts,
un endroit que nous connaissons bien maintenant
et qui nous permet d'arriver rapidement dans la vieille ville,
avec ses maisons ornées de blasons,
sa plaza del Santo où se dresse la cathédrale au célèbre poulailler,
(déjà évoqué lors de notre retour du Portugal),
le tombeau de Saint Dominique,
le cloître,
et la tour, du haut de laquelle nous
dominons les lieux.
Théo s'exerce à la traduction des panneaux explicatifs ...
le voilà plongé dans la langue espagnole!
Chorizos et saucissons en poche,
nous poursuivons vers Burgos
avec une étape à la Chartreuse Santa Maria de Miraflores,
fondée en 1442 par le roi Jean II de Castille,
dont la construction fut menée par sa fille, Isabelle la Catholique.
La façade sobre de ce lieu de repos et de méditation
ne laisse présager de la richesse intérieure.
Chœur sculpté,
rétable en bois polychrome,
mausolée royal (1489)
et enfeu.
Puis direction Burgos, à quelques kilomètres de là,
sans avoir oublié de rapporter une petite bouteille de Chartreuse ...
Stationnement sans trop de difficultés sur le parking des autocars
où nous resterons pour la nuit.
Promenade dans la ville toute proche,
visite de la cathédrale (XIIIème et XVème) et du cloître (XIVème)
(Ecouterait-il les commentaires en espagnol !...)
avant un dîner assez frisquet ... (lainage obligatoire pour cette mi-juillet !)
Théo ne rechigne pas sur son entrecôte,
pas plus que nous sur la paëlla ;
nous regrettons juste de ne pas avoir choisi un potage,
ne serait-ce que pour nous réchauffer !
Au matin, ciel nuageux et vent frais pour notre traversée de la Meseta par la N120,
toujours aussi monotone et bien grillée en ce plein été.
Champs moissonnés,
bergers et leurs troupeaux de moutons,
quelques cigognes
et des pigeonniers de loin en loin ...
Bien peu de vie ... à part des pèlerins fort courageux sur ce tronçon du camino.
Arrivée à la mi-journée à Léon où il ne reste plus grand place sur l'aire pour CC,
mais ne faisons pas les difficiles ...
nous sommes tout près du centre ville.
De cette ville qui connut bien des périodes importantes depuis sa fondation en 68 après J.-C.,
nous visitons l'église collégiale de San Isidoro
et son panthéon royal,
un des premiers de l'art roman en Castille.
Ses peintures murales, antérieures à 1150, composent un ensemble exceptionnel
appelé communément " la chapelle Sixtine de l'art roman".
Promenade au cœur de la ville :
la maison Botinàs, œuvre de Gaudi,
la cathédrale, ...
Eglises, cathédrales, chapelles, cloîtres, ...
notre vacancier semble apprécier ce cours d'histoire itinérant ...
il est certain que c'est un vrai régal pour les yeux !
Quelques difficultés en soirée à trouver un camping,
(problème de frigo oblige),
notre étape prévue à Hospital de Orbigo étant impossible faute de place,
(nous avions oublié que les espagnols se précipent nombreux les week-end
dans leurs tentes ou caravanes secondaires, en pleine campagne,
pour y faire la fête une partie de la nuit ! ... )
Après quelques kilomètres, à Bénavides de Orbigo,
au milieu des houblonnières, nous trouvons enfin une petite place,
(c'est tout juste si nous pouvons y installer table et fauteuils).
Petit problème de table au réveil,
un peu d'ingéniosité et c'est reparti pour la suite du séjour ...
et direction Astorga, avec
sa cathédrale, commencée en 1471 et terminée au XVIIIème,
son palais épiscopal, sorti de l'imagination de Gaudi,
son hôtel de ville et le célèbre jacquemart
où deux Maragatos (anciens muletiers) frappent les heures,
sur la plaza Mayor,
là où un serveur fort sympa nous sert un poulet-frites
et des "carlotas" bien appétissantes !
Un petit tour chez le chocolatier
et en route pour la visite du château des Templiers à Ponferrada.
Hélas, nous sommes dimanche et nous trouvons porte close.
La Galice n'est plus loin ...
nous y dormirons le soir.