Arrivés au moment du déjeuner,

"Le Chaudron", restaurant du site, nous accueille avec un repas gaulois ...

où l'on mange...  sans fourchette, au grand étonnement de notre vacancier !

Des graines carbonisées, des pollens, des ossements d'animaux,

découverts lors des fouilles archéologiques,

ont permis de comprendre ce que pouvait être l'alimentation des Gaulois de Bibracte.

Un moment bien agréable pour se familiariser avec le lieu ...

Et là, au milieu de la forêt du Mont Beuvray,

un des plus hauts sommets du Morvan (821 mètres),

les vestiges de Bibracte, enfouie sous les arbres,

que Jacques-Gabriel Bulliot, après de nombreuses fouilles, a sorti de l'oubli,

dans la seconde moitié du XIX^èmesiècle.

La porte du Rebout franchie, 

notre guide, un archéologue australien ayant oeuvré sur le site, nous entraine,

en remontant aux II^ème et I^er siècles avant notre ère,

dans les pas de ce peuple gaulois

qui avait choisi ce lieu stratégique pour y établir sa capitale.

Du fait de leur commerce important avec les Romains,

Bibracte, peu à peu, prend des allures de ville romaine ...

et se heurte à la topographie ...

c'est ainsi que ses habitants s'installent dans une nouvelle ville ,

Augustodunum, qui n'est autre que Autun ...

De la Chaume, et son superbe panorama, à la porte du Rebout,

 la ville, grâce aux fouilles réalisées sur différentes époques, se livre à nous :

d' immenses villas conçues sur le modèle des domus romaines,

un centre monumental avec boutiques et habitations,

des ateliers d'artisans travaillant plus spécialement le métal, ...

un bassin en coque de navire ...

 Une petite chaumière, restaurée récemment,

avait été bâtie à l'initiative de J-G Bulliot,

il était ainsi au plus près de ses recherches.

Ne pas quitter Bibracte,

sans remarquer le rempart, reconstruit depuis peu selon les dernières découvertes :

"un talus de terre renforcé par une ossature de poutres horizontales entrecroisées

et

consolidé par un parement de pierres et de poutres longitudinales,

doublé d'un fossé externe ."

Après une visite ludique du musée,

nous devrions tout connaître des Eduens et de leur vie quotidienne ...

Mais, au fait, ... il est dit que

Jules César aurait mis la dernière main à son livre "La guerre des Gaules" à Bibracte. 

jusqu'au charmant petit village de Chianale.

Passer au pied du "Château Queyras" dressé sur son piton rocheux,

(XIII^ème , remodelé par Vauban),

découvrir le parc naturel régional du Queyras

et ses marmottes,

le col d'Agnel (2744 mètres), 

(vent et fraîcheur appréciables, à petite dose, durant ces grandes chaleurs!),

un programme alléchant nous menant jusqu'à

ce village typique piémontais de haute montagne,

bâti à 1800 mètres d'altitude,

un des plus hauts villages d'Italie.

Traversé par le torrent Varaita (affluent du Pô),

Chianale a gardé son authenticité (toits de lauze, balcons en bois, greniers, ...)

et  préservé son patrimoine bâti,

superbe petit pont de pierre, 

 ancienne église San Antonio (XIV^ème),

 église paroissiale de San Lorenzo de la fin du XVII^ème, ...

Giacomo, personnage unique, haut en couleurs, exubérant et avenant,

skieur hors pair mais aussi collectionneur d'objets anciens ...

revenu vivre dans son village natal,

accueille et guide, l'oeil rieur,

touristes et habitués dans son musée à ciel ouvert (ruelle, maison) ...

Et, (surprise!),

dans une cave voutée, son restaurant,

décoré de vieux outils, nous transporte dans la vie d'autrefois

de ce village de haute montagne, 

tout en nous permettant, (c'est bien le but), d'apprécier la cuisine piémontaise. 

Comment ne pas être charmés par ce lieu

qui sait mettre en valeur l'art populaire montagnard ...

Merci, merci, à vous deux, Michèle et Patrice,

nous avons vraiment fait de belles découvertes durant notre séjour parmi vous.

Ce principal hameau de la commune de Saint-Jean-Saint-Nicolas,

a, durant de nombreuses années, accueilli les écoliers de Bourges en classe de neige,

et notamment en 1967 alors que j'étais encore normalienne stagiaire !

Le village a, bien sûr, bien changé,

et pas très facile de retrouver l'hôtel "Drac et montagnes" qui nous hébergeait ...

hôtel transformé au fil du temps en appartements.

Un village particulièrement bien choisi,

entouré de plusieurs stations de ski dont Orcières-Merlettes

où nous allions skier chaque après-midi ...

Mais comment reconnaître cette station cinquante-cinq ans plus tard !!!

Le parc National des Ecrins,

la vallée du Drac Blanc,

Champoléon, les Borels et son église Saint-Vincent, ...

sa maison du berger, une maison parmi les plus anciennes du hameau,

(malheureusement fermée lors de notre passage),

destinée à valoriser le métier bien souvent méconnu du berger. 

Un bel après-midi au coeur des montagnes ...

calme, détente, sérénité, liberté, ... et souvenirs !

Que les montagnes sont belles en arrivant en pays gapençais !

Les Aiguilles de Chabrières, le pic de Gleize, ...

une région superbe et un environnement adéquat

pour des randonneurs chevronnés comme Michèle et Patrice,

nos hôtes de quelques jours.

Montagnes certes, mais aussi lac avec le magnifique lac de Serre-Ponçon.

Les Demoiselles coiffées,

qui, selon la légende,

alors qu'elles dansaient avec leurs grands chapeaux plats sur leur tête,

se seraient figées au dernier coup de minuit au moment où ...

retentissait un hurlement diabolique ...

et, au détour d'un virage, cette vaste étendue d'eau,

ce lac artificiel le plus grand de France,

et son barrage en terre,

un des plus grands barrages de ce type en Europe.

Que l'on soit à Prunières, au Rousset,

ou au pont de Chanteloube,

(viaduc ferroviaire inachevé,

et complètement noyé en temps normal),

cette petite mer intérieure avec ses eaux turquoise,

proposant une multitude d'activités aux touristes et vacanciers

est simplement ... magnifique!

Même si cette année son niveau d'eau est particulièrement bas ... sécheresse oblige !

Sainte Appolinaire,

la station de Réallon,

la Marmite du Géant au hameau des Gourniers, ...

De superbes paysages,

de belles balades en pleine nature,

une région à découvrir ou à redécouvrir !

Après un passage à Malataverne pour notre réparation,

(un réparateur pour camping-cars à recommander

pour son professionnalisme, son écoute et sa gentillesse),

 direction le camping de Grignan situé juste au pied du château,

un petit camping d'ailleurs  fort agréable.

Une petite mise en jambe, dès le matin, bien récompensée !

 Surplombant le village, ce château de Grignan nous offre,

du haut de ses terrasses, un panorama majestueux :

Dentelles de Montmirail, Mont Ventoux, ...

La Marquise de Sévigné n'écrivait-elle pas dans une de ses lettres adressée à sa fille :

"Il est même agréable de n'être point tentée de quitter vos belles terrasses ...

Toutes vos vues sont admirables, je connais celle du Mont Ventoux ..."

La famille Adhémar transforma, à la Renaissance, la forteresse du Moyen-Age,  

en une magnifique demeure

qui accueillit  à plusieurs reprises la Marquise de Sévigné,

sa fille ayant épousé, en 1669, le comte François de Castellane Adhémar de Montel.

Démantelé à la Révolution, 

puis reconstruit au début du XX^ème,

il appartient actuellement au département de la Drôme.

Appartements privés et salles de réception 

nous plonge dans la vie de château de l'aristocratie française :

tapisseries, tableaux, riche mobilier, décors d'antan, ...

Avant de quitter les lieux,

un détour par la chapelle s'impose :

la collégiale Saint-Sauveur abritant le tombeau de la Marquise.

Un lieu enchanteur qu'il nous faut quitter à regret ...

pour peut-être se replonger dans la correspondance de Madame de Sévigné à sa fille,

"reflet des histoires de l'Histoire"