Tel le Phénix renaissant de ses cendres,

le Prieuré Notre-Dame d'Orsan,

fondé en 1107 par Robert d'Arbissel,

laissé à l'abandon après des siècles de prospérité,

 a repris vie à la fin du XX^ème siècle …

Au cœur des bâtiments,

douze jardins clos,

créés autour de symboles religieux,

rappellent les jardins monastiques de l'époque médiévale ;

des techniques anciennes, comme le palissage et le treillage, y sont utilisées. 

Le potager décoratif, à proximité des cuisines,

les simples, destinées aux soins, proches de l'infirmerie,

le verger des pommiers,

(les vergers, cimetières des moines au Moyen-Age,

là où l'herbe symbolisait la félicité future et les alignements d'arbres la Résurrection,)

le pré fleuri, la promenade et  le bocage,

 les superbes palissages de fruitiers du labyrinthe,

 symbole chrétien de la difficulté d'accéder au salut,

(encore faut-il pouvoir accéder à la sortie !),

le clos des trois vergers avec ses parterres de lavandins, 

le jardin de Marie,

de superbes rosiers anciens blancs, roses et jaunes évoquant la Vierge, 

les fleurs des champs,

le potager productif et ses variétés anciennes,

 la culture de courges au milieu des bacs surélevés,

l'allée des petits fruits,

groseilles à maquereau, framboises, …

 clôturée de pommiers et poiriers palissés,

le balcon-pergola à la toiture de vigne,

et au centre de ces jardins,

le cloître, lieu de prières et de méditation des monastères,

avec quatre carrés de vigne encadrant la fontaine,

et, pour terminer cette mosaïques d'espaces clos, 

le parterre variant suivant les saisons.

Un jardin remarquable,

petit paradis de notre Boischaut,

où il fait bon se ressourcer ...

au jardin :

le pic vert et la huppe

mais aussi l'abeille et la sauterelle ...

les touffes blanches d'arums

 me rappelant celles jonchant les forêts du sud de l'Australie,

les fragiles ancolies,

les odorantes pivoines

que la pluie aime à flétrir voire faner chaque année,

la délicate églantine,

le rosier Ghislaine de Féligonde et son dégradé de rose,

les frêles coquelourdes,

sans oublier les éclatants soucis !

Une symphonie de couleurs !!!

naissait à Ennordres, petit village solognot,

Fernande Pigny, 

ma grand-mère maternelle,

seule fille d'une fratrie de huit enfants.

Installée à Vouzeron après son mariage avec mon grand-père Camille Grangier,

elle eut deux enfants,

mon oncle Robert et Alice, ma mère.

Vouzeron,

là où je passais régulièrement mon premier mois de vacances d'été ...

Que de souvenirs … 

autant au Grandmont qu'au centre du village ...

"descendre" faire les provisions au bourg, une fois par semaine,

occasion pour ma grand-mère de faire la causette avec les villageoises

et de s'arrêter au retour chez son amie la couturière, madame Prognon,

(Un arrêt apprécié pour mes jambes !),

aller au lavoir, aujourd'hui disparu,

jouer à la petite laveuse tout en écoutant les potins ,

(ne dit-on pas qu'au lavoir si on y lave le linge, on y salit le monde !),

écouter le cor dans le silence du soir,

ou encore marcher jusqu'au chenil de l'équipage Vouzeron-Sologne 

et sa superbe meute ...

Mon grand-père disparu,

ma grand-mère préféra la maison de retraite à la solitude 

et c'est donc dans celle de Mehun-sur-Yèvre qu'elle vint s'installer,

là où il était aisé de la visiter.

Puis, une arthrose envahissante et ankylosante l'obligea

à de nombreux et fréquents séjours à l'hôpital.

Elle y décéda au printemps 1990 ;

un pan de mon histoire d'enfant s'envolait avec elle.

le "p'tit dernier" des Mangeurs de grenouilles.

En cette période propice à la lecture,

partons à la découverte

de quelques éléments de notre "petite et grande histoire locale":

- les garages automobiles et les stations services,

- Jacques Séveau, curé-doyen de Lignières de 1956 à 1986,

- sans oublier un clin d'œil à la princesse Marie-Thérèse de Bourbon-Parme,

décédée le 26 mars dernier.

Pour une journée toute en douceur ...

"Carillonnez ! Car voici Mai !

Cloches naïves du muguet !"

Maurice Carême

Belle fête de premier mai à toutes et tous !