3 - Kinderdijk, Rotterdam, Dordrecht ... en Hollande méridionale
Publié le 16 Mai 2013
L'arrivée sur Rotterdam nous transporte dans un autre monde ...
un monde industriel à outrance.
Mais avant de retrouver les grandes villes,
un arrêt aux moulins de Kinderdijk s'impose.
Le nom de Kinderdjik, la "digue à l'enfant" , daterait de 1420
au moment de la grande inondation de la Sainte Elisabeth,
la mer aurait déposé sur la digue un berceau contenant un enfant en pleurs et un chat.
Stationnés sur le parking d'un entrepôt de sable, en bordure du fleuve,
un chemin tout proche nous permet de gagner facilement ce site pittoresque,
au bord des canaux parmi les prairies et les roseaux.
Ces 19 moulins de 1738, à calotte tournante,
inscrits sur la liste du patrimoine de l'UNESCO,
témoignant de la lutte contre les eaux,
offrent un spectacle tout particulier ;
la visite de l'un d'entre eux nous donne un aperçu de la vie quotidienne de leur époque ...
et permet aussi de mieux en comprendre le fonctionnement.
Un film, près de la station de pompage, complète ces informations.
Retour à notre Delfin par la route,
(itinéraire bien moins agréable)
et départ pour Alblasserdamn,
n'ayant pas d'autre possibilité de stationnement pour la nuit.
(Pas d'aire sur le site des moulins).
Nous nous installons pour deux nuits auprès du port,
après avoir réussi, non sans peine, à avoir un ticket au bar situé près de l'Office de tourisme.
(les machines hollandaises refusent très souvent les cartes françaises ...)
A deux pas de la station "Waterbus",
c'est en bateau (2€/personne) que nous nous rendons à Rotterdam.
Petite bruine et grand vent ne nous arrêtent pas dans notre intention de visite
d'autant plus que nous reviendrons avec un grand soleil.
A bord d'un bateau de la compagnie "Spido" ,
nous découvrons ce premier port commercial d'Europe,
4 ème du monde,
situé à 30 kilomètres de la mer du Nord,
à l'embouchure du Rhin et de la Meuse.
Cœur industriel des Pays-Bas,
il est difficile d'en imaginer son importance :
cargos, pétroliers, remorqueurs, péniches immenses,
usines pétrochimiques, entrepôts spécialisés,
montagne de containers,
"forêt" de grues, ...
Quant à la ville, bombardée lors de la dernière guerre,
elle a perdu son centre historique.
Reconstruite, son architecture est souvent avant-gardiste et audacieuse,
à l'image du pont Erasmus, de la tour Euromast, ...
Nous ne quittons pas Rotterdam, sans avoir apprécié sa spécialité culinaire,
les boulettes de viande,
à la terrasse couverte du Bellentent, recommandé par le Routard.
Ciel plus clément le lendemain matin pour notre matinée à Dordrecht,
grand port de plaisance,
qui a conservé sa vieille ville avec ses quais colorés,
(comme le quai des tonneliers),
ses vieilles rues, ...
La grande église Notre-Dame, vaste et imposant édifice,
détruite par un incendie en 1457,
reconstruite de 1460 à 1502 dans le style gothique brabançon
est consacrée au culte protestant ;
elle est la seule église en Hollande à avoir une voûte en pierre.
Ses superbes stalles en chêne du XVIème,
son orgue datant de 1671,
sa chaire en marbre de style rococo,
ses 21 chapelles
valent bien une visite.
Repos le soir chez un particulier
dans le petit village de Schelluinen
au milieu de cygnes, canards, oies, ... moutons et poneys.
Bon accueil, pratiquement pas de bruit,
verdure et eau,
un pays reposant et déstressant à la fois!