11 - Et après Lisbonne ?
Publié le 2 Juin 2014
Un vent frisquet au départ de Lisbonne
pour notre remontée par la route côtière :
Cascais, le Cabo Raso,
le Cabo da Roca
et ses falaises abruptes surplombant l'océan d'une hauteur de 140 mètres,
Colares
et bien sûr, Sintra qui accueillit bon nombre d'artistes et écrivains
(Lord Byron, Andersen, Paul Morand, ...).
Après quelques petits problèmes de circulation,
nous trouvons (enfin !) un emplacement pour stationner.
(Attention : ne pas chercher à stationner avec un camping-car sur le parking
proposé par l'office de tourisme de Cabo da Roca ...
Il est certes tout près du centre mais très difficile d'accès
et encore bien plus difficile pour en sortir lorsque toutes les places sont occupées.)
Flâner
dans les rues de cette ville, classée au patrimoine mondial de l'humanité,
aux jardins exotiques
et aux nombreux palais,
puis visiter son palais national,
un beau programme dans cette cité
qui fut au XIXème siècle le haut lieu de l'architecture romantique européenne.
Coiffé de ses deux cheminées en forme de cône,
ce palais, érigé par les maures, puis agrandi par Denis 1er (XIIIème),
Jean 1er (XVème) et en dernier par Manuel 1er au XVIème,
marie à l'intérieur les styles mauresque et manuélin,
offrant une diversité de salles toutes aussi belles les unes que les autres :
salles des cygnes, des pies, des armes, du galion, ....
Quelques kilomètres dans le parc naturel de Peninho
avant de nous installer pour la nuit à Ribamar
sur un parking dominant les falaises...
"bercés" par les vagues s'écrasant sur les rochers...
De la brume le lendemain matin en suivant la côte,
région aux grandes zones de maraîchage
fleurie de capucines sur les accotements,
et où les éoliennes ont remplacé les moulins,
avant d'arriver à Péniche, port de pêche mais également paradis des surfeurs,
qui a gardé quelques traditions comme le séchage du poisson en extérieur
et la pratique de la dentelle au fuseau.
Son importante forteresse de style Vauban dominant l'extrémité de la péninsule
a eu au cours des siècles des rôles bien différents,
comme celui peu glorieux de prison politique au temps de Salazar.
Elle abrite maintenant le musée municipal
présentant les activités économiques et culturelles des lieux
ainsi qu'une importante exposition dédiée à la Résistance sous Salazar.
Balade dans la ville pour quelques achats avec notamment un arrêt au mercado pour les provisions du jour :
poisson, légumes et fruits.
Un repas en campagne puis l'aire d'Obidos, face à l'aqueduc (6€) pour notre étape journalière.
Entrés par la porta de la villa où de superbes azulejos ornent un oratoire,
une promenade dans les rues étroites et pavées
nous mène jusqu'à l'austère château transformé en pousada (auberge de luxe portugaise)
ainsi qu'aux murailles édifiées du XIème au XIVème et restaurées à plusieurs reprises
du haut desquelles se découvre la campagne environnante.
Une visite de l'église de Santa Maria,
bâtie sur l'emplacement d'un temple wisigothique transformé ensuite en mosquée,
avant de déguster le Ginja dans un verre en chocolat !...
Une fin de journée, somme toute, bien agréable !!!
Nazaré, notre dernière étape le long de l'Atlantique,
port de pêche important
où les mamies font encore sécher leurs poissons sur la plage
et également lieu de compétition de haut niveau concernant la pratique du surf.
Balade dans le centre ville
avant de gagner par le funiculaire !... le quartier du Sitio perché sur la falaise,
village initial, puisque jusqu'au XVIIIème siècle, la mer occupait la ville basse actuelle.
On y croise encore quelques femmes portant le costume traditionnel :
7 jupons et grosses chaussettes de laine.
Du haut de ce promontoire, le panorama sur la ville est superbe,
et une petite marche jusqu'au phare,
nous permet d'imaginer, aux périodes d'équinoxe, les champions au plus haut de la vague.
C'est donc avec cette ville particulièrement pittoresque que nous quittons le littoral portugais
pour gagner "les richesses" de l'intérieur des terres.