3 - Juromenha, Alandroal, Terena, Mansaraz, Mourao, Moura, ...
Publié le 18 Mai 2014
des villages et des villes, théâtre de nombreuses batailles,
avec leurs châteaux et fortifications constituant une ligne défensive les protégeant de l'Espagne.
Une route tranquille,
jalonnée de chênes verts, chênes-lièges, acacias en fleurs, eucalyptus,
oliviers, figuiers de barbarie et prairies fleuries
nous conduit à Juromenha, autrefois place d'armes frontalière clef dans la défense du Guardiana.
Sa forteresse est aujourd'hui un magnifique belvédère sur l'immense paysage alentour
et sur le plus grand lac de barrage européen : le lac d'Alqueva.
Bien qu'en ruines,
on peut encore voir dans l'enceinte les restes de l'église, de la prison, les structures de l'ancien village...
Ce petit village typique de l'Alentejo avec ses maisons basses et blanchies à la chaux,
aux encadrements de portes et fenêtres ocres ou bleus est, ce dimanche matin, particulièrement silencieux,
seuls quelques tintements de cloches de moutons ponctuent le temps.
Quelques kilomètres plus au sud,
avec un ciel de plus en plus nuageux,
nous arrivons à Alendroal qui possède aussi un patrimoine architectural :
fortifications, (dont les plans sont dus à un architecte musulman),
avec plusieurs tourelles et un donjon adossé à la muraille,
église matrice du XVIème au sein des remparts,
pilori,
fontaine monumentale,
œuvre baroque en marbre possédant six robinets ornés de têtes ( "les robinets des ensorceleuses"), ...
Il est vrai que les carrières de marbre sont toutes proches,
nous les avions découvertes lors de notre voyage précédent.
De plus en ce jour de Pâques,
nous profitons de la procession dans les rues du village
avant de poursuivre vers Terena, ...
sans avoir oublié le pâté de Pâques !!!
Une dizaine de kilomètres, et nous voilà installés sur le parking de l'école primaire,
accueillis par la pluie et même un bon orage à la fin du repas.
Qu'à cela ne tienne !
Les averses terminées, armés de parapluies et de vêtements de pluie,
nous grimpons vers la forteresse, à l'origine du XIIIème mais remodelée au cours des temps ;
elle était un des maillons les plus importants de la chaîne défensive avec Elvas, Juromenha et Androal.
En arrivant pour notre soirée-étape sur l'aire (gratuite) pour camping-cars de Monsaraz,
la pluie nous prive du superbe panorama sur le lac d'Alqueva ;
le barrage, achevé en 2002, devrait permettre de sauver l'Alentejo de la sécheresse
(2000 domaines engloutis ainsi que le village de Luz reconstruit plus loin).
Perché sur un promontoire,
ce ravissant village fortifié surplombe la campagne environnante.
Le soleil revenu dans la matinée,
nous découvrons du haut de son château (1310)
un paysage donnant sur le lac et sur les oliveraies s'étendant à perte de vue.
Balade dans les rues étroites et paisibles
avec quelques boutiques d'artisanat
ouvrant chaleureusement leurs portes aux touristes
(poteries, laine, épicerie fine, ...)
mais bien des maisons ont les volets clos.
Ces petits villages vont-ils survivre ?
Le lundi de Pâques, jour férié dans cette région de l'Alentejo,
ne nous permet pas de visite de monuments, tout étant fermé.
Selon les explications d'une commerçante, les familles se réunissent, ce jour-là,
pour de grands pique-niques dans la nature.
Toutefois nous prenons le temps de découvrir Mourao et Moura.
Une petite marche dans les rues pavées de Mourao et ses étonnantes cheminées,
son kiosque fleuri,
son fier château planté en haut d'une colline dénudée,
à l'intérieur envahi par une végétation fleurie,
son église,
ses orangers, ...
Un déjeuner en campagne,
puis Moura, ville thermale,
sa citadelle de pierre que l'on aperçoit de loin, au milieu des oliviers,
et sa pittoresque église (début XVIème) avec son portail manuélin.
Quittant Moura, nous quittons également cette belle région de l'Alqueva
pour poursuivre vers Serpa,
où nous avons choisi de nous poser sur le camping municipal.