2 - Au pays des ânes de Miranda
Publié le 2 Juin 2012
La pluie semble vouloir s'installer ...
Des ouvriers travaillant au camping nous permettent de vidanger nos toilettes et nous proposent le plein d'eau ...
des portugais prévenants, ... comme nous en trouverons tout au long de notre voyage.
Avant de retrouver Miguel, président de l'association des ânes de Miranda,
nous découvrons cette ville frontalière qui surplombe les magnifiques gorges rocheuses du Douro,
ville qui a gardé sa langue ancienne, le "mirandês".
Son château en ruine
et sa cité médiévale aux rues étroites faites de petites maisons chaulées
mais aussi aux superbes demeures,
comme, par exemple, celle qui abrite le musée municipal, surmontée d'une galerie à colonnes,
sur la placeDom João II ;
son église du XVI ème qui servait autrefois de cathédrale,
fière de son Menimo Jésus da Cartolinha à l'incroyable garde-robe,
statue vénérée et portée par les enfants pour la Sainte Barbe ;
son Museu da Terra de Miranda,
mettant en lumière des traditions millénaires qui perdurent encore
comme la danse des bâtons, les "pauliteiros".
(Je vous laisse le plaisir de traduire !...)
Visite agréable en français ... donnant à réfléchir à nos deux guides thiaulines !
Arrêt chez Sao Pédro pour le repas de midi où nous rejoignent Violetta et Miguel ;
discussions sur la vie dans la région, les traditions et l'élevage asin
autour d'un repas pantagruélique (agneau ou veau)
pendant que la pluie s'abat sur la ville.
Violetta retournée à son magasin de produits du terroir,
nous partons pour Paradela avec Miguel
visiter la "maison de retraite pour ânes" de l'association, accueillant ânes et mules abandonnés ou en fin de vie;
ceux-ci sont particulièrement bien soignés,
beaucoup d'attention et de professionnalisme.
L'association travaille d'ailleurs avec le "donkey century", association britannique œuvrant dans le même sens.
Les ânes restent à l'abri par mauvais temps et aussi la nuit
pour les garantir des loups encore présents dans la région.
Une autre race est préservée dans cette région, il s'agit des vaches mirandaises
que nous apercevons en repartant.
Retour à Miranda où Miguel doit remplacer Violetta au magasin ;
nous en profitons pour lui offrir quelques souvenirs et documents concernant l'Ane Grand Noir du Berry
et faire quelques emplettes (figues, chorizo, ...).
Miguel apprécie et réflechit à un prochain voyage à Lignières ...
Pas facile de trouver une date.
Balade shopping dans la ville neuve ;
à part beaucoup de linge de maison, rien de particulier sur l'artisanat local.
Nous quittons donc Miranda, pour, sur les conseils de Miguel, Aveira Nova et sa petite chapelle San Joào;
la descente semble risquée et nous ne nous engageons pas par peur de ne pouvoir remonter.
Le site au bord du Douro est paraît-il superbe, suivant l'avis des hommes
mais il est plus sage de rester sur les hauteurs.
Les lieux sont agréables et l'on découvre de loin en loin de très beaux pigeonniers, sauvegardés eux aussi.
Nous finirons par nous garer en bordure d'une petite route sur les conseils d'un paysan du coin.
Le lendemain matin peu d'amélioration côté météo,
mais la pluie n'arrêtant pas le pèlerin,
nous rejoignons Claudia qui nous attend à Aténor,
village où siège l'association.
Le site jouit d'un panorama remarquable et
accueille une soixantaine de "bourros"
dont 13 femelles en gestation.
Le dernier né a tout juste 10 jours.
Après quelques achats à la boutique, nous poursuivons vers Paloçoulo pour déjeuner ;
une vieille femme, bas noirs, tablier, fichu sur la tête et châle sur les épaules, mène son âne au pré.
Puis promenade dans le village de Vilar Seco,
ses vieilles maisons,
sa fontaine et son lavoir,
son église,
ses systèmes d'arrosage, ...
et cette si belle scène de la vie courante avec tous les membres d'une famille travaillant assis devant la porte,
scène nous ramenant plus de 50 ans en arrière.
Nous n'osons les déranger mais le cliché reste devant nos yeux ...
Génisio,
quelques ânes dont une maman avec son petit ;
un beau troupeau de vaches au pré,
puis à nouveau Paradela où nous devrions,
suivant les conseils de Miguel,
voir les animaux rentrés au village en fin d'après-midi.
Un arrêt dans un bar, nous permet de nous réchauffer, (le vent est glacial)
en attendant vaches, ânes et moutons.
Le solein arrive avec nous à Caçarelhos pour notre soirée-étape ;
le foirail est une aire idéale pour stationner les camping-cars.
Au matin, découverte du village de nos amis Violetta et Miguel et
(avec le lavoir bien entendu)
rencontre de quelques vieux portugais comprenant mieux notre français que le portugais de François !
(beaucoup ont travaillé en France ... )
Au détour du chemin, nous découvrons une ferme avec un élevage important d'ânes mirandais
qui doivent encore travaillés.
Superbe !
Mais sûrement dernière génération de paysans à travailler ainsi ...
Gageons que cette race d' ânes mirandais puisse vivre des années et des années encore,
et nous ne pouvons que souhaiter courage et persévérance à Miguel et son équipe
qui accomplissent un travail exemplaire.