Fraîcheur et ciel gris (probable conséquence du vent de la nuit)

lorsque nous quittons "notre forêt de pierres" avec un premier arrêt à Kalambaka, le temps de se ravitailler.

Plaines, montagnes,

troupeaux de moutons, nombreux chiens errants ou de bergers,... et pluie.

La température reste frisquette: 12°C.

Pause dans le village de Domokos,

 le temps de trouver un distributeur bancaire et un kiosque ou une poste, l'achat de timbres (gramatosimata) devenant indispensable pour expédier nos cartes postales. Un exploit pour en trouver ... dans ce village.

Enfin le panneau bleu ELTA, nous voilà sauvés !

Le postier nous invite à nous asseoir et à attendre quelques instants : les timbres sont dans un coffre ... code, appel téléphonique ... et après 10 minutes d'attente, eureka le coffre s'ouvre !

Et comme tout ne semble pas simple, nous nous retrouvons avec 3 timbres pour la valeur de 75 centimes !

(La patience en valait la chandelle : ils sont bien beaux !)

Des marchands ambulants (plantes, fruits et légumes), avec leurs camionnettes, sillonnent ce village construit à flanc de colline en s'annonçant avec un haut-parleur.

La région, agricole, ne semble vraiment pas très riche et le matériel date un peu !

Poursuite du voyage jusqu'à Moschokarye où nous nous arrêtons pour nourrir notre Delfin

 et nous restaurer ;

 nous sommes en pleine montagne et le soleil montre le bout de son nez.

L'arrivée sur Itéa et Delphes est splendide

 avec tout particulièrement une vue sur le golfe de Corinthe. Chaleureux accueil au camping  et emplacement remarquable.

Pluie durant la nuit mais soleil au réveil : le lieu est magique !

9 heures, le pépé du camping stoppe le bus qui nous emmènera jusqu'au site archéologique.

 Delphes, considérée par les Grecs comme le nombril de la terre, eut un rayonnement religieux et moral considérable : Apollon, le fils de Zeus, fit preuve de goût en choisissant ce site grandiose au flanc du mont Parnasse !

L'Ecole française d'archéologie d'Athènes, à la fin du XIX^ème siècle, fit déplacer le nouveau village pour réaliser les fouilles. Le parlement français finança le déplacement et la reconstruction des maisons du nouveau village.

Sur ce  sanctuaire d' Apollon, nous pouvons découvrir : l'Agora, la voie sacrée,

le trésor des Athéniens,

 le temple d'Apollon bien sûr,

 le théâtre,

le stade,

 le gymnase, ...

C'est au centre du temple, au niveau de la crypte, que se tenait la Pythie, prêtresse chargée de donner les réponses d'Apollon aux demandes des pélerins.

Sérénité, calme, cadre reposant ... un lieu idyllique ...

Nous terminons la matinée par la visite du musée.

 Très bien présentées les collections rassemblent des œuvres d'art provenant de Delphes mais aussi de diverses régions de la Grèce antique.

Le sphinx ailé des Naxiens et l' aurige, pièces maîtresses.

Promenade dans le village moderne qui ne présente guère d'intérêt,

cyber café,

  repas au dessus d'une mer d'oliviers (daube de bœuf pour Michou et papoutsaki pour moi),

et retour à pied au camping ... pour un repos bien mérité de nos mollets.

13°C ce dimanche matin avec un soleil toujours présent qui nous accompagne sur la route des Météores,

 route qui, au départ, domine Ioannina et son lac

et qui nous permet de mieux comprendre la topographie des lieux.

Souvent en très mauvais état,

 elle grimpe dans la montagne nous faisant découvrir des paysages superbes,

des prairies où les bergers gardent encore moutons et chèvres, 

et de charmants petits villages

comme celui de Metsovo,

 renommé pour sa tradition de la sculpture du bois,

 (photographie avec le propriétaire des lieux ! ... obligatoire !),

 du tissage et du fromage fumé.

Les maisons de ces villages sont  souvent à encorbellements avec des toitures de lauzes.

Nous arrivons sur la place de l'église à la sortie de l'office :

assistance nombreuse avec des femmes et des hommes en costumes locaux qui de suite posent pour la photo.

Un petit tour dans l'église, la première de culte orthodoxe que nous visitons.

Cette église Agia Paraskévi est très riche en îcones

et les derniers fidèles encore  présents nous  laissent découvrir quelques pratiques religieuses . 

Une statue d'ours sur la place : ils sont toujours présents en Grèce (surtout dans le nord).

Poursuite de notre route par le col de Katara (1690)

(Le paysage rappelle un peu celui du col du Béal dans les monts du Forez)

pour arriver à une des plus belles curiosités du pays : les Météores ;

 pitons rocheux qui se dressent sur la plaine de Thessalie

et  sur lesquels ont été construits des monastères (XIV^ème et XV^ème siècles).

Des moines s'y étaient installés dès le XI^ème siècle.

Bons mollets, tenue correcte de rigueur sont les deux éléments indispensables pour partir à "l'assaut" de ces monastères.

Naguère ils n'étaient accessibles que par des échelles ou des nacelles suspendues à des cordes

 et tractées par un treuil jusqu'à une tour en surplomb dite "tour du treui".

Les escaliers c'est tellement mieux !

Nous visitons le monastère de Varlam,

 celui du Grand Météore mais arrivons trop tard pour celui de Roussanou.

Inutile de préciser que le panorama du haut de ces pitons est sublime ...

Fresques  et îcones remarquables dans les églises,

 musée,

  immense barrique en bois du XVI^ème d'une contenance de 13 000litres, ...

Nous croisons même un pope et sa famille.

Un petit tour par la fontaine avant de partir ...

et direction le camping Vrachos à Kastraki (18 € pour la nuit),

au pied des Météores sur un terrain bien ombragé.

La propriétaire nous y accueille en français avec des petits cadeaux : îcone,

carte postale du camping, gravure ancienne des météores.

Installation puis balade autour du camping ...

Nous ne nous lassons pas de ce magnifique paysage !

Nuit courte, traversée calme et débarquement à Igoumenista,

port qui nous semble bien tranquille...   Nous quittons rapidement la côte, direction Dodone.

Avant de rejoindre le site antique,

balade dans le village "moderne"

le temps d'apercevoir notre premier âne bâté

et de rencontrer un grand-père tout heureux de pouvoir converser avec des français .

  Il nous entraîne chez lui

et nous bavardons autour d'un café grec servi sur une belle nappe brodée installée pour l'occasion ;

il nous raconte sa vie en Belgique pendant la guerre,

nous montre son domaine et ses poules,

nous donne des œufs et nous invite à revenir les voir.

Michel lui offre un petit cadeau français : une bouteille de Quincy.

Quel accueil chaleureux !

  Mais il est temps de les quitter pour le site antique

où se trouve le plus ancien sanctuaire consacré à Zeus (350 av. J-C).

  Lieu fleuri

avec un théâtre exceptionnel,

un des plus grands théâtres antiques de Grèce (plus vaste que celui d'Epidaure),

17000 à 18000 personnes pouvaient assister aux représentations.

Comme tous les théâtres grecs, les gradins s'appuient sur la pente naturelle de la colline.

On y voit aussi les vestiges d'un bouleutérion (assemblée de citoyens)

et ceux d'un prytanée (hôtel de ville).

Le site comprenait également 6 temples.

Nous poursuivons ensuite notre route jusqu'à Ioannina où,

 installés sur un parking gardé (12 € par 24 heures) face au lac

  à deux pas de la ville,

nous décidons de séjourner deux jours...

 un peu de repos bien mérité pour le chauffeur après plus de 1700 km ! 

Balade dans cette  ville (qui connut son heure de gloire avec Ali Pacha)  

à la recherche d'une boulangerie tout en circulant dans les quartiers anciens où les échoppes ont tendance à rappeler les souks orientaux.

Repas et sieste qui s'impose,

 les kilomètres et les deux nuits précédentes plutôt courtes viennent à bout de nous.

Promenade le long du lac en fin d'après-midi à la recherche des horaires de bateaux allant sur l'île,

 puis dans la citadelle

 pour une visite de la mosquée

... pas de chance, elle est fermée.

Arrêt chez un glacier (les parts de glace sont de taille !)

avant de regagner nos pénates et de ne resortir qu'à la nuit.

Les rues sont animées, (les grecs se promènent en mangeant des crêpes fourrées),

 les boutiques, bijoutiers (la ville est réputée pour son travail de l'argent),

glaciers, pâtissiers, restaurants, ... ferment très tard.

Première nuit en Grèce un peu bruyante mais supportable.

Ioannina étant une ville universitaire il semblerait que les jeunes aiment faire la fête en fin de semaine.

Matinée sur "Nissi", la petite île du lac

(Ne pas chercher un guichet pour acheter les billets de la traversée, ils se prennent sur le bateau).

Promenade rapide dans le petit village de pêcheurs :

 trop de touristes et de marchands vantant à qui mieux mieux leurs produits,

 et balade tout autour de l'île.

Fleurs,

 lande, nombreuses grenouilles, marécages, 

 roseaux,...

Enfin retour au village par les petites ruelles

 aux maisons de pierre blanchie

couvertes de lauzes,

 après la visite de trois des cinq monastères

dont celui d'Agios Pandeleimonas dans lequel Ali Pacha fut tué par les turcs.

Achat de confiseries au miel et aux amandes avant notre retour au Delfin en fin de matinée.

Belles fresques très sombres des XVI ^ème et XVII ^ème siècles.

Après-midi flânerie dans la forteresse (kastro) élevée sur la péninsule dominant le lac.

 (Les premières fortifications datent du XI^ème siècle, elles ont été remaniées au XIII^ème et surtout au début du XIX^ème). 

Au sud la mosquée Fetiye Dzami

 auprès de laquelle repose Ali Pacha

et son ancien sérail qui abrite le musée byzantin.

De la terrasse très belles vues sur le lac et les monts

Le soir nous testons la cuisine greque : souvlaki de porc pour Michou (3 brochettes avec des pommes de terre)

et pour moi une moussaka servie dans une terrine ... pas mauvaise la moussaka !