5 - D'Edfou à Kom Ombo
Publié le 24 Décembre 2019
L'écluse d'Esna franchie durant la nuit,
c'est à Edfou que nous nous réveillons ...
Le soleil se lève,
le Nil s'anime ...
Vite, les calèches nous attendent ...
direction le temple d'Edfou dédié au culte d' Horus, le dieu faucon,
fils d'Isis et d'Osiris.
Construit sous les Ptolémée (-237 à -57),
ce temple, ensablé durant une très longue période,
est particulièrement bien conservé.
Deux magnifiques faucons montent la garde devant l'entrée du grand pylône
qui s'ouvre sur une cour entourée de colonnes ornées de chapiteaux
aux feuilles évoquant la végétation du Nil
et aux piliers couverts d'inscriptions ou de reliefs.
Une première salle hypostyle
puis une seconde mènent aux salles des offrandes, des trésors, des parfums, ...
puis au sanctuaire qui abritait la statue d'Horus
ainsi qu'un petit autel sur lequel était posé la barque du dieu.
Sur les parois du déambulatoire à ciel ouvert
situé entre le mur d'enceinte et le temple,
hiéroglyphes et sculptures racontent divers épisodes de la mythologie égyptienne.
Retour vers les quais, après un passage, en calèche, dans le souk
avec un "calèchier" qui avait oublié ... notre destination !
Une petite marche et nous voilà prêts pour la dégustation du thé ... à la menthe bien entendu !
Déjeuner puis moment tranquille de navigation, direction Kom Ombo ;
le room service, toujours enclin aux petites attentions,
nous a gratifiés d'une belle fleur de lotus !!!
(on fait ce qu'on peut avec les moyens du bord !!!).
Un peu de sieste avant le tea time,
tranquillité, calme, sérénité, ...
un enchantement que cette navigation le long des berges du Nil !
Seuls, des vendeurs égyptiens, dans leur barque amarrée à notre bateau,
tentent de nous sortir de notre torpeur, nous proposant tissus, nappes, djellabas, ...
Le soleil descend,
la nuit arrive à petits pas, ...
et voici Kom Ombo,
ville réputée pour son commerce de chameaux et son travail de la canne à sucre,
mais aussi surtout pour son temple,
construit au bord du Nil,
et dédié au culte de deux dieux distincts,
Haroëris ( le dieu faucon) et Sobek ( le dieu crocodile) ;
comme les autres temples situés entre Louxor et Assouan,
il date de la dynastie des Ptolémée (-180/-145).
Sur les colonnes et les parois des salles hypostyles sont gravées de très belles scènes
(dont certaines possèdent encore leurs couleurs d'origines)
ainsi qu'un calendrier notant les jours et les saisons
rappelant ainsi les périodes de récoltes.
On remarque également, sur le mur d'enceinte enserrant le temple,
des instruments chirurgicaux (pinces, ciseaux, scalpels, ...),
témoignant de la connaissance et de la pratique de la médecine de l'Egypte antique.
Dans la grande cour,
un puits mesurant le niveau du Nil, un nilomètre,
permettait de calculer le montant des impôts prélevés par le pharaon !!!
Pas mal cette visite à la nuit tombée,
là où les éclairages mettent en valeur reliefs et gravures ...
A la sortie, un petit musée du crocodile présente des momies de cet animal associé au Nil,
craint, redouté mais aussi vénéré et enterré suivant les mêmes rites que les humains.
Disparu du fleuve,
il y est réintroduit et commence à prospérer dans le lac Nasser.
Encore une journée riche en découvertes, ...
nous faisons l'impasse sur la soirée "djellabah" ...
"Qui veut voyager loin, ménage sa monture !"