3 - Burano, Murano, San Lazarro
Publié le 13 Juin 2016
Voyage au fil de l'eau un peu plus long :
Zattere, Fondamente Nove pour gagner Burano,
après avoir longé l'île San Michele, cimetière de Venise :
Stravinsky, Byron, Shelley, ... y reposent.
Ce lieu de mémoire et de recueillement est facilement reconnaissable
avec ses chapelles et ses hauts cyprès.
A peine une dizaine de kilomètres de Venise et nous voilà débarquant à Burano
avec ses maisons éclatantes de couleurs
et son campanile de l'église San Martino penchant d'environ 1,80 mètre
(à la suite d'un tremblement de terre),
on ne peut manquer cette île de pêcheurs, brodeuses et dentelières.
Sa tradition dentelière du XVème siècle lui donna une notariété à travers le monde
notamment pour son "point en l'air".
Tombé en déclin, cet art de la dentelle connut une seconde vie
à la fin du XIXème grâce à la ténacité de quelques dentelièrères
qui ouvrirent de petits ateliers ;
le petit "museo del Merletto" vaut bien une visite :
vêtements de baptêmes, habits sacerdotaux, nappes et napperons
ainsi qu'une intéressante iconographie.
Qu'il est agréable de flâner dans ces rues si colorées ...
autant en profitant un peu plus longtemps
en s'attardant en terrasse pour déjeuner.
Retour vers Venise pour un après-midi à Murano, "l'île des feux".
Calme, assez simple,
elle est célèbre pour son industrie verrière très ancienne et toujours active.
Ce sont d'ailleurs des maîtres verriers de Murano qui réalisèrent des centaines de milliers de petits cubes de verre pour décorer la basilique Saint-Marc.
Balade tranquille au hasard des rues et des canaux :
un atelier et son souffleur de verre,
l'église di San Pietro Martire et ses superbes toiles,
la basilique dei Santi Maria e Donato (XIIème)
(magnifique abside extérieure et pavement intérieur en mosaïques polychromes), ...
Après le nord de la lagune, le sud avec l'île San Lazzaro.
Pas de village mais un monastère habité par quelques moines
qui conservent la tradition arménienne.
C'est dans cette "thébaïde" du savoir et de la connaissance
qu'aimait venir se ressourcer lord Byron.
En 1717, cette île abandonnée (c'était une ancienne léproserie),
fut offerte au père arménien Mekhitar qui fuyait Istanbul;
il y fonda un monastère et installa une congrégation de linguistes et de savants.
Superbe église abritant le tombeau du fondateur,
monastère "musée" particulièrement riche
avec ses collections de tableaux,
ses documents concernant la culture arménienne,
sa bibliothèque de plus de 100 000 ouvrages arméniens
et ses quelques objets insolites comme une momie assez bien conservée,
ainsi qu'un jardin agréable
que nous aurions aimé mieux découvrir si une forte averse ne s'était invitée.
Un seul bémol :
pour aider à apprécier encore plus ces lieux,
il serait intéressant que des dépliants en français soient mis à la disposition des visiteurs
qui ne pratiquent ni l'italien ni l'arménien et qui n'ont pas une pratique de l'anglais très sûre !
Un dernier retour sur Venise en passant non loin de l'île San Giorgio Maggiore
où il serait sûrement intéressant de visiter église et campanile,
mais notre séjour tire à sa fin ...
Peut-être reviendrons-nous un jour !!!
Il y a tant à découvrir ...